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 ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR

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MessageSujet: ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR   ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR EmptyDim 21 Sep - 21:28

he shot me down and i hit the ground


Ombre, fidèle amie. Installée dans l'un de ces sièges coûteux -dont il serait inapproprié de donner le prix exact en ces temps de crise-, j'observe la ville et son magnifique soleil couchant. « ... » miaow. Moustache. Petite caresse sur le haut de sa tête. « Vil coquin. » un doux sourire se peint sur mes lèvres et j'entreprends de continuer mes caresses sur son pelage si soyeux. « Oh mais... qu'est-ce que... » mes yeux s'écarquillent et mon coeur se serre. « Rends-moi ça tout de suite ! » le réflexe premier est de sauter du siège pour m'empresser de lui courir après, oubliant sans doute par inadvertance la table en verre se trouvant juste devant. Magnifique chute. Et maintenant, qu'est-ce que je fais ? Mon bracelet... « Animal ingrat. » tête au sol, je fixe le plafond, m'imaginant déjà à moitié cassée en deux. Ce serait tout de même dommage d'aller aux urgences pour une chute pareille. Miaooow ~ « Combien d'os vais-je y laisser cette fois-ci ? » tournant la tête sur le côté, je me rends alors compte que le chat n'est plus dans la pièce. Hum ? Ode à la raison qui s'efface. La porte de mon appartement est ouverte. Pourquoi ? Clignant des yeux, je me redresse lentement, avec le plus de délicatesse possible, craignant de me couper de part et d'autre. Il y a du verre par terre, ça c'est certain et il me semble même voir un peu de sang. Quel carnage. A ce moment présent, Moustache me sort totalement de la tête. « Oh mon dieu. » c'est ma main gauche qui a tout pris, tiraillée dans tous les coins. Saloperie de vase.

Du coton et un bandage plus tard, me voici plongée en plein coeur de la ville, manteau sur le dos. C'est que vingt heures passée, il aurait tendance à faire frais. Mais où est donc ce maudit chat ? Je suis certaine qu'il n'est plus dans mon logement: j'ai passé plus d'une heure et demie à le chercher dans le bâtiment. Un peu découragée, je pousse un très profond soupir. « Quelle journée. Pas une ne passe sans que quelque chose ne chamboule toutes celles qui suivent. » ... mais il a mon bracelet. Je crois que c'est ce qui m'embête le plus en vérité. Je n'imagine pas ma vie sans ce bijou. « Est-ce que tout va bien ? » parce que j'ai l'air d'aller mal ? Une main se pose sur mon épaule et me force à frissonner. Qu'est-ce que j'ai horreur de ces contacts. C'est donc bien évidemment instantanément que je me retourne pour faire face à ce si fier inconnu. « Oui je vais bien et non je n'ai besoin de personne. » ma voix se force à rester calme, tandis que je reprends déjà ma route. D'où est-ce qu'il se permet de me toucher comme ça ? « Si je dis ça mademoiselle, c'est que j'ai vu dans votre tête. J'ai vu ce trouble qui vous abrite. Je suis sans domicile fixe c'est vrai, mais je n'en reste pas moins humain. Laissez-moi vous aider à aller mieux. Laissez-moi vous soulager. Discutons un peu. » ... si ça ce n'est pas indécent. « Nous avons chacun nos soucis, laissez-moi en paix avec les miens et concentrez-vous sur les vôtres. » catégorique, je presse un peu plus le pas pour être loin de cet envahissant interlocuteur. « Même plus le droit de marcher dans la rue en paix, maintenant. » gentille ? Je ne suis pas née pour être gentille. On ne m'a pas dit d'être gentille. Le monde nous force... à ne pas nous montrer sous notre bon jour. Pour l'heure, tout ce que je veux, c'est retrouver mon chat, le bracelet et un peu de ma fierté. « Il n'a pas pu aller bien loin... pas en une heure de temps. » ajustement de l'écharpe.

Une heure passe encore et toujours aucun signe de vie de l'animal. En plus de ça, vous savez quoi ? La pluie a décidé de s'inviter à cette joyeuse fête. Quelle poisse. Heureusement que j'ai eu la présence d'esprit d'enfiler ma parka avant de sortie de l'appartement, sinon c'était cuit. Je ne sais plus où chercher. Mais pourquoi diable la porte de ce foutu appartement était-elle donc grande ouverte ?! Les chats auraient-ils donc développé une intelligence telle qu'elle leur permettrait de déverrouiller les serrures à grands coups de griffes ? J'en doute, ou du moins pas dans ce contexte. Mes yeux scrutent les moindres gestes, les moindres recoins: un indice va forcément me mettre sur la piste. Un chat blanc comme ça, avec une bavette noire sur le dos, ça ne court pas les rues. Le vent qui s'est soudainement levé fait voleter mes cheveux et m'arrache un énième frisson. « S'ils savaient, tous, ils me trouveraient tellement idiote. » je pense bien évidemment à tous ces démons, toutes ces affreuses personnes que je combats en tant que justicière. Ils riraient sans aucun doute de me voir ainsi perdue pour une simple histoire de bracelet et de félin. J'ai mal à la main. Le plus raisonnable aurait été d'aller à l'hôpital, mais je les ai en horreur eux aussi. Il faut que je me complaise dans cette douleur. Après tout, maintenant, à l'heure qu'il est... je ne suis plus qu'une ombre dans la nuit et les souris dansent.

Plac. Plac. PLOMB ! Sursaut. Le coeur manquant un battement, je me stoppe, attentive à tous les bruits, les sens en alerte. Qu'est-ce qui vient de faire ça ? La situation est d'autant plus délicate que je me trouve actuellement dans une rue qu'il n'est pas bon de fréquenter pour une jeune femme non accompagnée. La règle d'or est ne surtout pas paniquer. Bien que ce ne soit pas mon genre, je préfère toujours me le répéter. Gardons les ongles en avant. Ce silence ne me dit rien qui vaille. C'est en détournant lentement la tête que je commence mon exploration de l'espace: la curiosité l'emportera toujours. Rien. Il n'y a absolument rien. Presque rien. L'un des lampadaires éclaire un lieu bien précis: une bouche d'égout. Une bouche d'égout. Ce terme résonne dans mon esprit, me perturbant. Il se passe quelque chose là-dedans. Oui, mais en même temps, il ne serait pas raisonnable d'agir, je n'ai pas ma tenue. Mais si c'est grave ? Ce serait suicidaire de ma part. Et puis... les égouts, ou plutôt les sous-sols, comme on les nomme par-ici, ne sont bien entendu pas des plus plaisants. Quoi de plus normal ? « Zut. » je laisse de côté ce bon ange qui s'exprime et me décide à descendre. Que la descente en enfer commence. Si c'est un piège, j'aurais bien vite fait de le comprendre.

Avez-vous déjà eu l'honneur de vous y rendre, vous, en enfer ? Je peux vous assurer que ça ne sent pas la rose, dans tous les cas. Ploc. Ploc. Ploc. L'eau ne cesse de ruisseler. L'atmosphère se fait tendue, bien que comme figée dans le temps. L'odeur nauséabonde qui s'échappe de chaque recoin n'est pas là pour aider non plus. Peut-être Moustache a-t-il accourut ici ? Une lampe. Je crois que je dois avoir ça dans la poche de ma parka. Toute petite et peu allongée certes, mais elle va cette fois se révéler très utile. A peine le temps de pencher la tête pour tâtonner dans le vêtement que je sens une main me happer sur le côté. Qu'est-ce qui se passe ? Par réflexe, je distribue un coup de pied au hasard et distingue non loin de moi comme une ombre qui s'échappe à grandes enjambées. Qu'est-ce que... ? « Revenez ! » hors de moi, honteuse de m'être ainsi faite berner, je commence alors à courir -en terre inconnue !-, évitant le plus possible les flaques dégoûtantes qui jonchent un peu les sols. La luminosité est très faible et m'empêche de progresser à proprement parler... aussi bien qu'à peine cinq minutes plus tard, je perds la trace du fuyard. « Et merde. » il n'est pas bon de ne pas être maître d'une situation et encore moins lorsque l'on n'est pas dans son élément, que l'on ne connait pas les lieux. L'odeur commençant lentement mais sûrement à me taper sur le coeur, je place une main devant ma bouche, analysant pourtant toujours les environs, méfiante au point même de regarder en dessous de moi. Il y a forcément quelqu'un qui doit m'épier dans l'obscurité.

Des bruits de pas. Ils viennent de derrière moi, j'en suis certaine. Les lieux étant déjà bien sombres, je m'arrange pour me poster au plus prés possible de la paroi, voulant chopper mon fameux invité au vol. Lorsque les bruits de pas se font alors plus proches, je ne perds pas une seconde et me projette en avant, choppant un corps au passage, ne sachant trop peu de qui il peut bien s'agir. « Halte-là ! » je braque la lampe au niveau de l'avant, de ce qui doit normalement être son visage. Nos corps se touchent, moi au dessus et l'inconnu en dessous. « Que faites-vous ici et que voulez-vous ? » ... parlons de déformation professionnelle, mais tout cela dans le calme le plus complet, s'il vous plait. Chapeau. Je maintiens ses jambes avec les miennes, du mieux que je peux. La main qui tente de retenir l'une des siennes à même la terre me darde, mais il faut que j'en fasse abstraction, et le plus vite possible. Dans quel état allons-nous être ! Mon magnifique tailleur est ruiné, j'en suis certaine.

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MessageSujet: Re: ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR   ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR EmptyMer 24 Sep - 20:35

I am the only light in the shadows

Heureusement que je suis en service, même la nuit, restant attentif au moindre mouvement dans les rues de Varen. C’est souvent dans des recoins un peu reculés qu’il se passe des choses, et je compte bien aller y jeter un coup d’œil, sauf que je ne dois pas me faire remarquer, surtout si j’utilise mon pouvoir qui est disons assez voyant…

Ça va faire pratiquement quelques mois que je suis arrivé à Eurêka, et je ne connais presque personne, heureusement qu’on m’a fait un brief’ des personnes présentes dans le groupe, mais je n’ai pas pu en savoir plus, il fallait plutôt que je m’attende à ce que je tombe sur un de mes collègues à tout moment.
Posté sur un toit, j’observais attentivement tout ce qui se tramait dans cette ruelle et faisant attention à chaque personnes semblent être suspects selon moi. Finalement il suffit d’observer leur façon de faire les choses,  comme ce gars qui semble être trop proche de l’autre pour lui filer de la drogue. C’est ça, continue, et tu vas ensuite suivre cette femme qui passe par ici… Je descendis doucement du toit pour ensuite surveiller ce gars qui m’est un peu trop suspect, tout en restant bien loin de lui sans qu’il me remarque. C’est surtout qu’il ne faut pas que j’enclenche mon pouvoir, sinon je ferais trop de lumière et il disparaîtra.
J’étais tellement dans mes pensées que mon pied droit donna un coup à une canette, qui fusa loin et fit un boucan du diable, pour finir bien loin devant moi, et je pus me cacher directement, juste avant que le dealeur se retourne et me voit. Ouf, j’en ai eu de la chance sur le coup, j’entendais mon cœur battre à fond, haletant pendant deux minutes. Mon dieu, j’ai cru que j’allais y passer, mais heureusement qu’il ne m’a pas vu malgré qu’il se soit retourné et j’ai eu le réflexe de m’être caché au moment où la canette volait en l’air.

Une seconde… Deux… Trois… Une minute… J’attendais encore et encore, le dealeur me cherchait vraiment, et j’attendais patiemment dans l’ombre…

Bref, après cinq bonnes minutes d’attentes, il repartit enfin, mais sauf qu’il a perdu la femme qui était devant lui et heureusement, parce que sinon il aurait fallu que je sorte. Cette fois-ci il faut que je fasse plus attention à ce que je fais, et à rester le plus discret possible. Je me lassais de suivre ce gars surtout pendant deux bonnes heures, mais quelque chose m’intrigua.

Je le vis s’arrêter au milieu de la rue, semblant regarder autour de lui, puis il ouvrit la bouche d’égout qui était dessous lui. Mh, voilà ce qui semble être fort intriguant, il doit se passer des choses là-dedans, et je compte y aller justement. J’attendais juste que le gars ait refermé la plaque et quelques secondes après afin d’y entrer en toute discrétion. Tiens, voilà qu’il  pleut, heureusement que je ne vais pas trop être mouillé si j’entre dedans.
Bref, une fois à l’intérieur, paume ouverte et une petite flammèche qui faisait office de lumière, je me mis à marcher dans ce lieu à la fois sombre, sinistre et puant… La merde, on peut dire… Grâce à ma petite flammèche, je voyais très bien devant moi. M’arrêtant net, je plaqua mon oreille sur le rebord et bloquant ma respiration, je pouvais entendre des pas qui semblaient être non loin de moi. Vaut mieux que j’éteigne ma lumière sinon adieu la mission, et adieu des informations sur un certain petit gang ou groupe.

J’avançais doucement et à tâtons dans la pénombre, et je vis une petite lueur… Qui s’éteignit… Je me baissai légèrement, sentant la présence devant moi, je marchais sur la pointe des pieds afin d’attraper le gars que je traquais depuis tout à l’heure… Je crois que c’est lui, enfin c’est sûr ! Sauf que… Une lumière apparut, m’aveuglant, puis je me retrouve par terre, et une personne sur moi, que je vis enfin. Une femme ?! Que fait-elle ici ? Normalement cet endroit n’est pas du tout recommandé mais elle semble être assez forte pour se défendre. Le pire c’est qu’elle me bloquait les jambes et les bras. Damn it, comment en sortir ? À mon avis il va falloir faire un jeu de force. Non, vu son regard, elle semble être surprise, et moi aussi à vrai dire.

« Je euh… C’est plutôt l’inverse ! Que fait une jeune demoiselle dans cet endroit ? »

Je la fixais dans les yeux, et elle semblait être déterminée, sans doute parce qu’elle veut savoir qu’est-ce que je faisait ici.

« Mh, en tout cas, vous avez de la chance que je suis gentil, je poursuivais un gars. Par contre j’aimerais bien que vous me lâchez parce que bon, dans cette position, on se sent bien bêtes. »


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MessageSujet: Re: ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR   ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR EmptyMer 24 Sep - 22:59

tout n'est qu'une vaine mise en scène


« Je euh… C’est plutôt l’inverse ! Que fait une jeune demoiselle dans cet endroit ? » ... well. On peut dire que ça commence bien. N'est-ce pas d'une finesse absolue de poser une question à la place d'une autre ? Quelle grandeur d'esprit. Le pire, c'est qu'en général, ça démontre bien que le sujet gène, que l'interrogation n'est pas la bienvenue. C'est bien ce qui m'aide à penser qu'il est suspect. « Mh, en tout cas, vous avez de la chance que je sois gentil, je poursuivais un gars. Par contre j’aimerais bien que vous me lâchiez parce que bon, dans cette position, on se sent bien bête. » ... pour qui se prend t-il au juste ? De où juge t-il que j'ai une quelconque chance ? C'est plutôt moi que tu devrais remercier de ne pas t'avoir égorgé. En plus de ça, ça aurait été terriblement facile, là. Soit. Impassible comme je le suis si souvent, je relâche tout simplement mon étreinte, le laissant à peu prés libre de tout mouvement. Mais qu'il ne s'avise surtout pas de me la faire à l'envers, sinon il pourrait fortement le regretter. « Mon chat. » je me redresse doucement, époussetant ma parka. « Je recherche mon chat. » je vois déjà la question fleurir: mais que ferait un chat ici ? « Je pense qu'il s'est engouffré dans les égouts. » air soupçonneux vers l'inconnu, je détourne tout de même la lumière de ses yeux, histoire de ne pas lui faire davantage de tort. Bon et puis en fait, j'ai surtout vu quelqu'un entrer, mais chut. D'ailleurs... « Vous poursuiviez un gars ? » cette information fait tilt dans ma tête. « Ce n'est pas anodin. Appartiendriez-vous à un mouvement quelconque ? Seriez-vous l'un de ces héros dont on conte tant les aventures ? » jouons la fan, sortons le grand jeu: jouons l'ignorance ! « Oh, ou alors peut-être êtes-vous l'un de ces malfaiteurs qui passent leur temps à dealer aux quatre coins de rue ? » ... non, tout bien réfléchi ça n'aurait ni queue ni tête. Si vraiment il était ce genre d'homme, il aurait frappé, il se serait défendu lors de l'assaut. Non vraiment, il est une chose dont je ne suis pas sûre. Ou peut-être n'est-il rien aussi. Mais on ne s'engouffre pas dans des égouts juste pour poursuivre un homme, ce n'est pas un automatisme chez quelqu'un de normalement constitué. A moins qu'un sujet de discorde ait éclaté entre les deux et que la tension est telle qu'une bonne discussion s'impose ? Non non, il y a forcément autre chose.

Redressée, je scrute les environs à l'aide de ma lampe. Ah mais tiens. Deuxième question. « Se promener dans les sous-sols n'est pas commun, mais alors en plus sans lampe ? Vous m'intriguez, comment faites-vous ? » et s'il connaissait tout simplement si bien les lieux qu'il n'en ressente plus le besoin d'être éclairé ? Un malfrat ? Mon esprit se brouille. Ma curiosité est telle que des tonnes de questions polluent ma tête. Le pire dans cette histoire, c'est que par habitude je ne suis pas bien bavarde, mais que là dans cette situation... j'ai l'impression de rattraper quatre année de silence. « Etrange comme situation. » la lampe remontant le long de son corps, je hausse un sourcil en l'observant plus attentivement. Mais qu'est-il au juste ? « Je pense avoir senti l'homme que vous cherchez. J'ai été happée dans un coin tout à l'heure, à l'entrée des égouts et je pense qu'il est partit... » je montre une direction, le faisceau longeant un tunnel encore plus lugubre que le reste. « Si vous voyez un chat au cours de votre course-poursuite, faites-moi signe... il a emporté un objet dont j'aimerais autant ne pas être séparée. » pourtant, bien que l'envie de m'éloigner de lui me vienne depuis quelques minutes maintenant, je ne parviens pas à en détacher mon regard. Non vraiment, il attise ma curiosité. « Vous vous sentez moins bête, maintenant ? » en référence à la phrase qu'il a prononcé tout à l'heure, lorsque notre position était plus ou moins ambigüe. « Bien. Maintenant je vais m'éclipser. Je ne tiens ni à me faire racketter, ni à me faire pendre, ni à me faire trancher la gorge, ni même à finir dans cette eau dégoûtante. » une façon de lui montrer que s'il est l'un de ces terroristes, il ne m'impressionne pas plus que ça. Je lui dis ouvertement, bien que faisant mine d'être légèrement inquiète. « Oh et hum. Les trafics... juste entre vous et moi... en général, on se fait assez vite griller dans les sous-sols, mieux vaut préférer une bonne vieille rue. Genre la quatrième. La quatrième, retenez la quatrième. Très utile. Très commerciale. » rire qui se veut nerveux. « Passez une bonne soirée. » il faut toujours rester en posture de défense, toujours s'apprêter à parer une éventuelle attaque, et encore plus lorsque l'on n'est pas en tenue. Hum. Je ferais mieux de le garder à l'oeil celui-là ou au moins le signaler aux autres membres de l'équipe. Au moins ça.

Lui tournant le dos, je prends la direction opposée à la sienne -bien que je ne sache sincèrement pas s'il s'est remis à marcher ou s'il est resté planté au milieu du passage comme un rhum-flanc-. Il n'y a pas de bruit de pas en tout cas. Flap. Flap. Flap. L'eau qui ruisselle et stagne. Flap. Cloc. Cloc. Ce bruit est stressant, juste stressant. Et puis l'obscurité peut cacher tellement de choses, peut se montrer tellement cruelle dans le fond. Moustache, es-tu ici ? Et l'autre détraqué là, le mec qui est entré à toute vitesse... je ne suis même pas sûre qu'il soit allé dans la direction que j'ai indiqué à l'autre étranger. J'aurais dû lui demander son identité. J'aurais dû. Prenant garde à l'endroit où je pose les talons, je soupire en constatant que le chemin est encore long. Plus le temps passe et plus ça sent mauvais, plus je me dis que mon chat n'aurait jamais osé descendre ici. Les animaux sont formidables. « **Je (...) Que fait une jeune demoiselle dans cet endroit ?** » sa voix résonne dans mon esprit, comme un écho que l'on ne peut interrompre. « **(...) vous avez de la chance que je sois gentil. Gentil. Je poursuivais un gars. (...) dans cette position, on se sent bien bête.** » un kéké, hum ? Ou un gros macho du moins. Et là survient l'élément le plus con, le plus basique du quotidien: le téléphone sonne. Rassurant de voir comme ce genre de chose arrive toujours au bon moment. Cela dit, c'est à moi qu'en revient la responsabilité: non seulement c'est mon appareil, mais en plus j'aurais dû penser à l'éteindre. Encore une fois, j'aurais dû. Ethernal. « Allô. Hum. Hum. Oui. Enfin non, je ne suis pas à l'appartement. » continuer à scruter l'obscurité tout en parlant demande un tant soit peu de maîtrise. « Comment ça une voix bizarre ? Non. Oui. Enfin voilà, c'est l'écho. Moustache s'est enfuit oui. J'ai un peu l'habitude à la longue, mais je ne m'attendais pas à ce que ça me mène ici. Pas à cette heure. » un point rouge au loin attire ma curiosité et j'en arrête de parler. C'est comme... comme un faisceau de laser. Comme si... Je fronce les sourcils, dirigeant la faible portée de ma lampe vers l'objet de mon questionnement. Je raccroche. « Hey... ? » PAN ! PAN ! Deux coups de feu. Un cri qui surgit hors de la nuit (comme Zorro.). Mais qu'est-ce qui se passe ici, bon dieu ? Sans m'expliquer vraiment pourquoi -la peur fait souvent faire des choses ridicules- je me suis jetée dans le premier endroit se présentant à moi: allez, à la flotte. C'est dégoûtant. C'est répugnant. C'est désagréable. Vive les Hommes, quoi. Les mots me manquent en cette heure si charmante. La tête qui sort brusquement de l'eau je me maudis intérieurement et peste contre le monde. Y'a pas idée de faire ce genre de chose ici, quoi ! Encore un maso. Souffle court. Rha et puis qu'est-ce que ça pue ! « On dirait bien que nous avons des ennuis... » allez, on continue la liste des situations incongrues ? J'ai plus de lumière. J'ai plus de dignité. Mon portable doit être hors-service et maintenant... il faut qu'on me foute la main dessus aussi rapidement ? Mais c'est quoi mon problème ces derniers temps ? « Allez. Sors ! Il est pas là ton copain ? » ... what ? Mon copain ? « Il a perdu ses co****** au fond de l'eau, il les cherche. Il ne devrait pas tarder à remonter. » c'est une baffe magistrale à laquelle j'ai le droit. L'une de ces baffes qui fait que vous valdinguez légèrement -très légèrement- dans le décor. « Le blaireau qui me suit depuis tout à l'heure... IL EST OU ?! » ... dans ton c** ? Parce que je suis censée le savoir ? Super-héros ou pas, on ne tente pas le diable. Pas avec une arme braquée droit sur soi. « J'en sais rien ! » la joue incendiée, je me dis que je suis dans un sacré pétrin si l'autre imbécile n'apparait pas... ou du moins s'il ne prend pas ce chemin. « Avance ! » ... mais les voix, ça devrait bien l'attirer non ? Il va bien entendre un putain d'écho au moins ? Si seulement il pouvait ne pas être sourd. J'ai pas fait mes ongles. Pas de bol. Ahaha. Mieux vaut en rire. Je ne sais même pas ce qu'il y a derrière ces foutus murs, donc pas envie de m'y coller. « Une nana livrée à elle-même dans les sous-sols... on aura tout vu. » oh hey, j't'emmerde, hein. D'Artagnan, il apparait quand ?

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‹‹ J'ai construit ma vie et des barrières autour. Sans jamais voir le jour, j'ai prié mes dieux enfermée seule dans ma tour.  ››
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MessageSujet: Re: ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR   ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR EmptyJeu 25 Sep - 18:51

The sun comes from the darkness

Enfin, elle me laisse bouger un peu, parce que sans déconner, j’ai des fourmis dans les bras et les jambes, puis elle relâcha son étreinte. Tant mieux, je commençais tout juste à avoir mal. Cette fille me semble assez forte, elle a de quoi se défendre mais bon, de toute façon je ne lui veux aucun mal, c’est juste que j’ai été surpris de tomber sur elle, tout ce que j’espère, c’est de ne pas me retrouver mort dans des égouts avec deux trous dans la tête.

Écoutant ce qu’elle avait à dire, je me massais à la fois les  bras puis les jambes, et je compris qu’elle recherchait son chat, pour je ne sais quelle raison qui m’est obscure. Et là elle me posa plusieurs questions à la seconde, ce qui me fit tourner légèrement la tête, mais le silence était mon allié, et je comptais bien le garder. Regard vague, j’écoutais ce qu’elle voulait savoir, mais jamais je me risquerais de donner mon identité et mes intentions. Elle est bien trop curieuse comme personne, et je ne vais pas craquer pour lui dire quoi que ce soit, et tout en me toisant, elle me dit qu’elle avait vu l’homme que je cherchais, et me montra la direction avec sa lampe torche. Je fis juste un signe de tête, afin de lui « dire » que j’ai compris. Tiens, elle me donne un point où la rejoindre, ok je note ça dans mon crâne, puis je la regardais repartir.

« Oh… Euh passez une bonne soirée vous aussi ! »

Je partis dans la direction où elle m’avait dit d’y aller, j’espère que c’est la bonne, parce que je n’arrête pas de rechercher l’homme que j’ai perdu de vue à peine que j’étais rentré dans les égouts. Bordel, ça va être dur de le retrouver, surtout que le réseau est bien vaste, j’espère que je ne vais pas me perdre.

Je marchais doucement, et restant sur mes gardes, je faisais attention au moindre son dans cette zone à la fois sinueuse et étroite. Je dis sinueuse parce qu’il y a beaucoup de tunnels qui s’ouvrent à chaque fois que je tombe sur une intersection. Soudainement, j’entendis comme un petit son, mais trop faible pour savoir si c’était mon imagination ou  pas. Je m’arrêtai net, puis collant l’oreille contre la paroi, je pouvais entendre le moindre son qui se propageait,  sauf que je n’entendais que le bruit des gouttes et des flots. « PAN ! PAN ! » Cela semble être des coups de feu, ils semblent venir de derrière moi, mais je ne sais pas d’où à cause des trois embranchements que j’ai pris. Non… Ce doit être la fille qui doit avoir des ennuis. Bon, je suppose que le gars que je cherchais a dû trouver une proie, et c’est sans doute celle que j’ai vu. Vite, il faut que je vole,  sinon ce sera finit pour elle et je ne veux pas avoir une mort sur le dos. Je courais aussi vite que je le pouvais, mais j’ai l’impression que je n’ai même pas fait un quart du chemin… Bon, j’entendais des voix, et ça n’allait pas du tout selon moi.

Je sentais l’air autour de moi qui devenait lourd, yeux fermés,je sentais que mes poings serrés chauffaient… Ça y est, je vole, à toute vitesse dans le réseau, mais je savais que j’étais entouré de ces flammes qui me protégeait et me permettait de planer à toute vitesse, je sentais où ils étaient… Les voilà !

Arrivant à pleine vitesse tel une comète, donnant le coup de poing bien là où il faut pour qu’il s’envole (c’est sur le thorax), puis je le vis couché sur le sol avec une belle brûlure sur le torse… Bon ça va je n’ai pas trop fait de dégâts, mais il a l’air bien assommé grâce à cette magnifique poutre qu’il s’est pris durant son envol. Le plus difficile ce fut de se retourner afin de tomber les yeux droits sur la fille, sauf que je crois que je lui faisais peur avec mon regard dit « ardent », puis je coupai l’alimentation. Je crois que j’ai foutu un bordel monstrueux ici, va falloir que je lui explique tout ça, ou bien recevoir tellement de mots sur la gueule.

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MessageSujet: Re: ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR   ❝ i wanna play the game, i want the friction ❞ ▬ SOLAR EmptyLun 29 Sep - 20:20

somebody make me feel alive and shatter me !


Lumière. Lumière. C'est étrange. Lumière Corps qui tombe. Lumière Choc. Trop de lumière. C'est que tout est arrivé plutôt brutalement, vous comprenez. Son regard. Ce regard. Noir complet. Immobile, j'attends qu'une chose se passe, j'attends un cri, un signe, un mouvement ou que sais-je d'autre ! La scène à l'origine de notre rencontre me revient en tête comme une flèche, raflant tout sur son passage. Comme la vie est étrange. Rencontrer un "certainement" partenaire de combat sans même savoir qu'il fait partie de l'équipe... why not. Enfin, c'est une possibilité parmi tant d'autres, je me fais peut-être des idées. Mais en fait le truc, c'est que je ne suis pas sûre de vouloir en savoir plus. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne m'intéresse pas. Cet air qu'il m'a adressé avant de totalement péter les plombs m'a rendue plus que perplexe. Que cherche t-il vraiment ? Cette rencontre est-elle réellement le fruit du hasard ? J'ai bien peur de connaître la réponse. N'y pensons pas. Le silence s'est à présent emparé de l'atmosphère et nous englobe corps et âme. Dire quelque chose ? Pourquoi donc s'attarder à parler dans une situation pareille ? Pour tout vous avouer, je regrette juste de ne pas  savoir ce qui traîne derrière les mûrs des égouts: il y aurait belle lurette que j'aurais tenté de mettre les pieds ailleurs sinon. Non mais regardez-le un peu -ou tentez du moins de l'entrevoir mais- il n'a aucune allure, n'a pas la fibre communicative... il est juste dans son rôle de héros quoi. Et puis ce regard. Ce regard qui pense effrayer, qui se croit sans doute fort... qui aurait peut-être cru déceler une crainte dans le mien. Monsieur se croit le plus impressionnant, assurément. En v'là encore une chose qui me fait bien rire. Là, précisément, à ce moment précis... j'ai vraiment l'impression de penser pour ne rien dire. Reniflement.

D'habitude c'est moi qui agis dans l'ombre et non l'inverse. D'où le fait que cette situation me taraude un peu. Allez regarder quelqu'un dans l'ombre, vous. Allez lui adresser des mots si vous n'êtes même pas sûr qu'il est bien en face. J'ai horreur de ça, aussi. J'aime savoir à qui j'ai affaire et j'aime à faire des tonnes de mystères autour de moi, mais jamais en être victime; là est bien l'un de mes défauts. « Divertissant. » c'est tout ce que je trouve à dire, tandis que d'une main, je tâtonne sur le côté du mur, ne serait-ce que pour voir s'il y a une potentielle sortie (vous savez, l'une de ces sorties que l'on dirait sortie de nulle part, comme un miracle). Je pue. J'empeste. Mes habits sont fichus. Ma parka est bonne à aller à la benne. Damnation ! Pourquoi a-t-il fallut que ce foutu chat s'échappe justement ce soir ? Hum d'ailleurs, en parlant de chat, il serait peut-être bon... que je retrouve ce gros matou. Quelle perte de temps. J'enrage ! Mes cheveux. Pauvres d'eux. Il va falloir que je cherche un nouveau téléphone aussi sans doute. Hum. Et puis je n'ai pas envie de discuter avec lui. A peine connu du service qu'il me barbe déjà. Et le pire, c'est le fait de savoir que je pourrais -en toute connaissance de cause- retomber très prochainement sur lui. Non, ce ne serait vraiment pas de chance. En même temps, on ne peut pas dire qu'elle me poursuite ces derniers jours. Toc. Toc. Toc. Mais c'est que ça sonne creux. Belle aubaine ! « Nous nous retrouverons très prochainement. J'en suis certaine. » ... et sincèrement j'espère de tout mon coeur me tromper, parce qu'il serait fâcheux que tu te rendes compte de quelque chose et que tu me démasques. Il est prouvé que dans des situations pareilles, on accorde plus d'importance aux petits détails, aux petites choses que l'on ne repérerait sans doute pas dans un état normal, dans un état basique. Aussi, ma voix sera-t-elle en mesure de me trahir. Mes petites manies même peut-être. Ou d'autres points auxquels je ne pense pas forcément, allez savoir. Après, môssieur n'est pas obligatoirement un observateur et tout pourrait passer à l'as. Vends-moi du rêve.

Profitant de l'obscurité, je fais un pas en arrière, marche lentement vers ce tunnel qui n'en est pas réellement un... et m'engouffre dans ce mur qui sonne étrangement creux, disparaissant de la circulation. Il ne me retrouvera pas. Sourire énigmatique. En même temps, il n'a aucun intérêt à me rechercher. Je ne l'ai pas remercié. Oh ça, ce n'est pas grave, j'aurais sans doute pu m'en sortir toute seule en un jour meilleur. Une sortie un peu trop théâtrale à mon goût, mais je ne souhaitais pas m'éterniser avec lui. Les gens qui m'insupportent, je les repère en général dès la première rencontre. C'est moche je sais, pour une jeune femme qui prétend ne pas aimer être jugée, mais c'est comme ça et pas autrement. Il ne faut pas toujours chercher à trouver une quelconque logique.

Arrivée à la surface, je peste une dernière fois contre cet abruti qui m'a poussé à me jeter dans ces mares dégoûtantes et déambule dans les rues, empruntant de petites rues, histoire d'être sûre de ne croiser personne. Il ne faudrait pas que l'on m'aperçoive dans cet état. Surtout pas. Mais ce chat. Miaow ~ « Reviens ! » vous savez... Varen de nuit, ça a son charme.

FIN

feat SOLAR



‹‹ I pirouette in the dark, I see the stars through me. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me. ››
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