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 no man is lonely while eating spaghetti •• jude

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Marsh'
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Super-vilain


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Super-vilain
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MessageSujet: no man is lonely while eating spaghetti •• jude   no man is lonely while eating spaghetti •• jude EmptyLun 1 Sep - 0:54

Tu es impolie sans même le vouloir, sans même t’en rendre compte. A moins que tu n’en aies rien à faire ? Oh non, ce n’Est pas ton genre, n’est-ce pas ? Tu n’es pas si malhonnête. Du moins, il faut l’espérer. Car dans l’état actuel des choses, ton joli minois ne rattrape en rien ton attitude, bien trop de choses qui dérangent et qui sont inadéquates pour que ce soit excusable avec un joli sourire. Parce que de toute façon, tu ne souris pas, ou si peu que tu ne te rappelles probablement de la dernière fois que c’est arrivé. Et parce que bon, soyons honnête. T’es bien loin de te reposer sur ton apparence pour plaire. Non, s’il y a bien une chose de certaine avec toi, Sherry, c’est que tu ne cherches pas à plaire. Jamais.

Ta rencontre avec ce pauvre garçon en est d’ailleurs une preuve plus que flagrante. Tu t’es montrée rude dès les premiers mots, et c’est à se demander ce que tu as bien pu lui faire pour qu’il ne soit pas déjà partit en courant. En y réfléchissant bien, toi-même t’ignore comment c’est possible, à vrai dire. Habituellement, les gens ont tôt fait de t’ignorer ou juste de ne plus t’adresser la parole, chose qui te convient tout à fait, sans que tu ne le cherches activement. Mais pas lui, non ! Le voilà qui s’accroche et te parle, semble même se faire du souci.
Et toi, tu ne sais pas comment réagir à ce genre d’attention-là. T’es de loin pas la première à te plaindre qu’on ne s’en fasse pas pour toi, au contraire. Plus t’es ignorée et mieux ça te convient. Tu sais vraiment pas quoi faire de ce type, c’est définitif.

Te suivre et difficile. Un instant, t’as l’air de vouloir faire la conversation, et l’instant d’après t’es déjà au coin de la rue. Et t’Espère qu’ils vont comprendre, que lui va saisir ce que t’attends. Le souci avec ça, princesse, c’est que personne ne peut lire dans tes pensées, tu t’en rends compte n’est-ce pas ? T’as un type sympa qui semble vouloir passer un peu de temps avec toi, mais toi, tu le fais courir. Le pauvre franchement, moi je le plains. Plus encore en sachant que tu partages son désir de compagnie. Faudrait peut-être que tu le montres un peu mieux que ça en fait. Du genre. Avec des mots. Et autre chose que cette expression-là. Ou cette absence d’expression, en fait.

Et d’où vient cette satisfaction que tu ressens soudain en réalisant qu’il est à tes côtés ? Eh, essaie pas de nier, Sherry. T’Es bien contente qu’il t’ait rejoint. A croire qu’il est soit particulièrement tenace, soit réellement capable de lire dans tes pensées. Et ça, ça pourrait devenir gênant. Parce qu’il s’en passe des choses dans ta tête, eh,
« Y’a un restaurant au bord de la plage. » T’y vas souvent d’ailleurs, et pas juste parce que la nourriture est bonne. Mais ça, c’est uen information que tu gardes pour toi, et à raison. D’ailleurs… T’as pas honte de l’emmener là-bas ? Quoi qu’en y réfléchissant, tu sais pas trop ce qu’il est. C’est peut-être même un métis comme toi, qui sait ? Tu serais déjà capable de pas reconnaitre tes propres sœurs, alors un autre membre de ta race… Oh oui t’es une vraie catastrophe.

Y’a pas mal de regards qui se posent sur toi. T’ignores pourquoi, mais c’est agaçant. C’est en passant devant une vitrine que tu percutes enfin. Les tâches de sang. Bravo. Je me demande bien comment tu peux oublier un détail aussi voyant. Bah, fais ce que tu fais toujours : agir comme si de rien n’était. Oh oui dans cette discipline-là t’es la meilleure, sans même te forcer ! Oh par contre, au lieu de t’admirer, faudrait peut-être penser à lui faire la conversation ? Je sais pas trop, te montre agréable peut-être. Ca te ferait pas de mal en tout cas. Et là on en revient à ton éternel problème : tu ne sais pas trop comment faire. Du coup, tu continues ton chemin en regardant devant toi. Allez, trouve quelque chose idiote.
« T’y es déjà allé ? » Y’a quelque chose qui te fais supposer que non. Parce qu’il a l’air trop normal ce type. Oui c’est ça, trouve-toi des excuses, t’es bonne pour ça aussi. N’importe qui est parfaitement normal comparé à toi, toi et ton nullité sociale.

L’enseigne de « La fourchette des Gobelins » attire alors ton regard, et tu la contemples quelques instants. Avant de pousser la porte, la clochette annonçant votre entrée. Ah tiens, il fait frais à l’intérieur, c’est un détail appréciable, surtout après ta mésaventure hospitalière. Et te voilà qui prends place à une table tranquille, sans trop lui demander son avis. Parce que son avis, tu t’en fiches, hein ? Ouais, disons.

Il ne reste plus qu’à commander.
Et t’es contente qu’il soit là, avoue-le.
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Jude Harrison
Jude Harrison
Je suis quelqu'un de parfaitement normal !


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MessageSujet: Re: no man is lonely while eating spaghetti •• jude   no man is lonely while eating spaghetti •• jude EmptyMar 2 Sep - 0:21





Jude & Marsh'



Je l'ai suivi cette fille. Je l'ai suivi sans même réellement y penser. Je suis venu pour me faire soigner et me voilà derrière une personne que je connais à peine. Elle ne marche même pas avec moi. Est-ce qu'elle veut vraiment que je l'accompagne ? Cette histoire me donne mal au crâne et je me sens tout de même irrésistiblement attiré. Je risque de le regretter, on est bien d'accord sur ce point, mais je me sens particulièrement aventureux. D'habitude, une fille aussi aussi peu expressive que ça je l'aurais vite laisser filer. Là je m'acharne, sans raison. Enfin si, il y en a bien une. Elle semble inaccessible au premier abord, et pourtant elle ne me rejette pas. Non au contraire, c'est comme si petit à petit elle me laissait la découvrir. Elle m'ouvre une partie de son cœur, pris sous la glace. J'ai l'impression de l'aider en tout cas. C'est ça qui m'attire, oui. Je n'ai pas envie de la draguer, je veux juste m'accrocher au peu de chaleur qu'elle émet.

Devant moi, elle marche. Les passants l'observent, elle est toujours tâchée de sang mais ça ne la dérange pas. Ça ne me dérange pas non plus, je ne veux pas la voir partir. Je ne veux pas qu'elle se change. Je veux juste qu'elle continue. Je n'arrive pas à lui décrocher de sourire, et encore moins plus d'une minute d'attention. Elle est dans son monde, et tant bien que mal j'essaye de l'être aussi. Parfois, elle s'arrête et se retourne. J'ai le cœur qui flanche pendant ces moments là, mais rien ne sort de ma bouche. Je reste muet, je ne veux pas l'interrompre. J'ai toujours été quelqu'un de bavard, mais là, mes dents s'entrechoquent, mes lèvres tremblent et mes mots s'envolent.

C'est à la plage que nous allons. Je n'y vais jamais. Trop de monde, trop chaud et entre nous, je ne sais pas nager. Je n'ai jamais appris. Je suppose que ça fait partie des choses que je vais devoir apprendre un jour. Qu'est ce que je ferais si un jour une enquête m'y force ? Je pense que je la refuserais. Je n'interroge pas les poissons. Je ne les aime pas, et réciproquement. J'espère que ce restaurant n'offre pas que ça. J'aurais l'air idiot.

On s'est arrêté un instant, puis on est repartis. Elle essaye de me faire la conversation et elle n'est vraiment pas douée pour ça. Je voudrais la rattraper, mais je n'ose pas marcher à ses côtés. Me revoilà à l'école primaire. J'allume une cigarette pour me détendre. Je ne me souviens plus pourquoi j'ai commencé à fumer. Sûrement pour ce genre d'occasion.

« Jamais, non. Il y a toujours une première fois. »

Je jette ma cigarette, je ne veux pas la déranger. Je commence à parler comme elle, je deviens inexpressif. On est arrivé et soudainement je me sens très stressé. Qu'est ce qu'on va bien pouvoir se dire ? Je passerai bien le repas à la regarder dans les yeux mais ça deviendrait vite gênant. L'enseigne ne me dit rien. Je respire un bon coup, et nous voilà assis. Je n'ose pas la regarder, ni lui parler. Sherry, donne moi un indice, je t'en prie. Prends ma main et dit moi ce que je dois faire.

Mes pensées s’emmêlent, je suis perdu. Je regarde ses mains, les miennes s'agitent. Je ne sais plus qui je suis, elle m'a eu.






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MessageSujet: Re: no man is lonely while eating spaghetti •• jude   no man is lonely while eating spaghetti •• jude EmptyJeu 4 Sep - 3:17

Il t’a suivi. Il doit vraiment être désespéré. Ou cinglé. Ou vraiment ennuyé pour avoir une telle idée. Non, soyons sérieuses quelques instants : ça ne peut pas être pour toi. Allez, admets-le, t’as rien qui pousserait quelqu’un à vouloir rester avec toi aussi longtemps. Je te l’ai déjà dit, non ? T’as beau être jolie, Sherry, c’est pas mal tout ce que t’as pour toi. Aucune conversation, aucun charisme et surtout aucune capacités à te montrer sympathique avec qui que ce soit. Alors me fais pas rire, et admets le clairement. T’as aucune foutre idée de la raison de sa présence à tes côtés. Et ça, ça te travaille. Plus que tu ne voudrais l’admettre.
Enfin, si ça peut te consoler, lui non plus n’a pas l’air sur de lui. Déjà durant le chemin, t’as remarqué, vaguement, qu’il n’a jamais tenté de rattraper ton pas ou de se tenir à ta hauteur. Toujours en arrière, se rappelant à toi furtivement, à cause d’un regard jeté derrière ton épaule. Rien de plus. Comme deux inconnus empruntant le même chemin par pur hasard, deux âmes n’ayant pas grand-chose à faire ensemble, et pourtant. Vous voilà assis à la même table à présent.

Le silence est lourd et ta tentative de le dissiper est un échec presque total. Il a bien répondu à ta questio tout en jetant sa cigarette, mais c’est tout. D’ailleurs, l’odeur du tabac est pour toi quelque chose d’agréable. Tu devrais peut-être le lui dire ? Ah non. Tu vas encore passer pour une fille bizarre, c’est vrai. Au fait, j’aime bien l’odeur de ta clope, tu devrais continuer. Tu vas avoir l’air de flirter, ce qui en soi est déjà effrayant. En plus de passer pour une originale, mais dans le mauvais sens de la chose. Du coup, tes lèvres restent closes, le regard se perdant autour de vous.
Il faut noter l’absence de foule en cet instant, et la tranquillité des lieux, ainsi que sa fraîcheur. Et un fumet que tu connais, qui te rappelle que tu l’emmènes dans un lieu qui n’est pas fait pour lui. Des remords ? Pourquoi faire ? Ce n’est pas quelque chose que tu connais, allons.

Après quelques instants à peine, ton regard se fixe sur ses mains. Elles sont agitées, et tu ne comprends pas. « Il y a un souci ? » Tu pointes sa main de tes doigts, l’innocence transpirant dans tes mots. Quoique personnellement j’appellerais ça de l’imbécilité, mais chacun sa vision des choses. Sauf que bon, le souci c’est toi, et c’est évident. Pourquoi le nier, pourquoi fait comme si tu ne vois pas ? Je ne comprends pas, je ne te comprends pas, Sherry. T’as le culot et l’audace de l’interroger sur son malaise alors que t’en es la cause. Ça me sidère. T’es atterrante, vraiment.

C’est là que votre sauveuse entre en scène. Jolie demoiselle pimpante et souriante, la chevelure aussi blonde que la tienne est rose, et plus expressive que tu ne le seras jamais. C’est un bref regard que tu lui adresses, avant de hocher la tête. Oui, vous allez manger ici. Alors elle vous tend le menu et retourne, prévenant qu’elle reviendrait quand les choix seront faits.
Parfait, tu peux te cacher maintenant. Ce que tu peux être lâche quand même. Vraiment pitoyable. Pourtant, après quelques instants, tu t’oses à glisser ton regard au-dessus de la carte, et l’observer. Ça doit être étrange de se faire fixer par une paire de mirettes entièrement noires comme les tiennes. Quoi qu’il doit aimer les trucs étranges et bizarres vu qu’il est encore là. Vu qu’il n’a pas encore prit ses jambes à son cou. Il doit lui manquer des cases à lui aussi, c’est pas possible autrement.

Et la charmante serveuse revient. Tu te dis, c’est plutôt à une fille comme ça qu’il devrait s’intéresser, franchement. Elle a l’air d’être gentille, et normale. En apparence, du moins. Mais c’est toujours plus que toi. C’est ça que tu comprends pas. T’aimerais bien lui demander d’ailleurs. Mais avant ça, la bouffe. « Le numéro onze. » Morceaux de viande avec légumes sautés et riz pour toi. De quoi remplir ton estomac pour un temps.

Une fois seuls, les menus repartis avec l’employée, vous vous retrouvez avec silence précédent. Celui là qui en viendrait prsque à te mettre mal à l’aise aussi. Du coup, pourquoi ne pas parler ? « Pourquoi tu m’as suivie ? » Ca n’est pas un reproche. Tu veux savoir, t’es affreusement curieuse comme bestiole après tout. Y’a plus qu’à espérer qu’il ne le prenne pas mal. Un quiproquo serait embêtant, parce que tu ne saurais même pas t’en dépêtrer.

Et parce qu’encore une fois, t’es contente qu’il soit là.
Ne le voit-il pas ce sourire inexistant sur tes lèvres ?
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MessageSujet: Re: no man is lonely while eating spaghetti •• jude   no man is lonely while eating spaghetti •• jude EmptyVen 5 Sep - 0:25





Jude & Marsh'



Nous voilà à nouveau assis. Je ne suis jamais venu ici. Ou en tout cas pas sobre. Je ne savais même pas que ce restaurant existait il y a encore cinq minutes et pourtant ici je crois savoir plutôt bien me repérer. Il n'y pas vraiment de monde, c'est plutôt calme ici. C'est agréable. Je suis stressé à l'idée de manger en face de Sherry. Je n'aime pas ça, c'est stupide je sais. Manger en face d'une personne qui pourrait me faire la conversation me gène affreusement. Le silence règne, il est pesant, mais j'avoue ne vraiment pas savoir quoi dire en cet instant. C'est stupide, ce n'est pas mon genre, et au fond ça m'irrite.
Ce n'est pas moi mais elle qui craque, j'ai honte, elle a remarqué mon attitude. Je n'ose pas lui répondre. Je suis obligé cependant. Non ça ne va pas. Tu es perturbante, je ne sais pas qui tu es, et à quoi tu joues, mais s'il te plaît, ne t'arrête pas ici.

« Non, tout va bien, c'est sûrement l'effet des médocs. »

J'essaye de lui faire un sourire, et je ne sais pas vraiment de quoi j'ai l'air. Elle doit me prendre pour un fou. Je ne me reconnais plus.
Une serveuse s'approche de nous, grande, blonde et plutôt joli. Un regard sur elle me suffit pour voir qu'elle est tout l'inverse de ma compagne de table. J'ai comme l'impression que ce joli sourire ambulant connaît Sherry. Je me demande si elle vient souvent ici. En fait je le sais déjà, à sa façon d'agir. Elle est à l'aise ici. Plus que moi en tout cas, c'est certain.

Je respire un bon coup, prends la carte dans mes mains et parcours du regard les différents plats. Tout ça m'a l'air plutôt bon, mais j'avoue être quelqu'un d'assez difficile en matière de nourriture. En oubliant mon aventure chez Huan, bien sûr. Je fais des efforts avec lui. Sherry a déjà fait son choix, ses yeux ne fixent plus la carte, mais moi. Je continue de regarder pour ma part, j'essaye de ne pas faire attention à elle. Il y a quelque chose dans son regard, mais je ne sais pas dire quoi. Je lui jette un coup d’œil discret, et redescend la tête. Qu'est ce que je vais bien choisir ? Faut que je me décide assez rapidement, la situation est déjà assez gênante comme ça. Je n'aime pas choisir, je sais ce que je vais faire. À moi de fixer Sherry. Je ne suis pas aussi doué qu'elle, je dois l'avouer et je détourne les yeux au bout de quelques secondes. Si on me demandait, je dirais qu'elle doit se moquer de ce que les gens font. J'ai été particulièrement bizarre aujourd'hui, et ça n'a pas l'air de la déranger. Elle doit quand même bien avoir un seuil de tolérance. Je me demande ce que je pourrais faire pour lui déplaire. Agir normalement peut-être ? Si je n'étais pas tout chamboulé, est-ce qu'elle m'aurait invité ?

La serveuse est de retour, toujours habillée de son sourire. Tout compte fait, il met mal à l'aise. Je ne luis rends pas. Je regarde Sherry, je lui laisse la main. J'en ai besoin pour ce qui va suivre.
Elle prends le numéro 11, du riz, des légumes et de la viande. Parfait. Je prends donc la même chose, pour faire dans l'originalité. Elle doit savoir ce qui est bon ici. Je me pince les lèvres, étouffe un rire et puis dessine un rictus qui veut dire désolé. Les menus se font la malle, et je reste là, passablement amusé par la situation. J'ai sûrement l'air d'un crétin. Ce n'est pas le silence qui s'installe qui va me contredire. Il m'avait presque manqué celui là.

Et là, c'est le drame. La question qui me ferait presque déguerpir en courant d'ici. Pourquoi est-ce que je l'ai suivie. Mon regard s'abaisse immédiatement. Je sens à nouveau mon cœur battre fort dans ma poitrine. Mes yeux remontent doucement, le long de ses doigts si fins, de son bras que je voulais attraper, du bout de ses cheveux roses vers son cou et finalement sa bouche, ses yeux. J'ai perdu l'envie de lutter, je me noie dans cette masse noire. Il y a quelque chose caché ici, quelque chose profondément enfouie là-dedans et je crois que je commence à l'apercevoir. Je voudrais tendre la main pour l’atteindre. Dans ma tête les mots s’emmêlent, perdent leurs sens.

« Je ne voulais pas que tu partes. »

Je n'arrive pas à croire que ces mots s'échappent de ma bouche. Je me sens gêné. Comment est-ce que je peux répondre à ce genre de question. J'aimerais être en train de rêver, mais je sais très bien que je ne le suis pas. J'ai en face de moi cette fille, qui en une seule journée m'a retourné le cœur. Qui es-tu réellement Sherry ? Je veux te connaître, je veux que tu m'expliques, que tu me montres. J'aimerais que tu me dises quoi penser, que tu me dises quoi faire, que tu me dises quoi ressentir.

Je me noie dans cette masse noire. Il n'y a plus qu'elle et moi là-bas, elle lâche ma main et tout s'efface. Je remonte à la surface et reprends ma place. Mon regard s'échappe.

« Pardon. »








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