On ne s’en approche pas trop, on la fixe au loin. Qu’elle est mignonne, cette bouille d’ange. Elle a l’air bien seule, assise sur ce banc. Vraiment, on imagine sa douce voix-

« Saloperie d’appareil à la con. Pas foutu d’envoyer un putain d’sms, bordel. »

Détestable.
C’est ce qu’elle dit de vous, et ce que vous dites d’elle. Insoutenable, exécrable, haïssable, infernale, odieuse, pénible, intolérable… La liste est longue. Exilia n’est et ne sera jamais gentille, douce, avenante. Non, Exilia est chiante, grande gueule, hystérique. Exilia tape du pied, elle veut tout et surtout que tu lui foutes la paix. Elle hurle, s’époumone et t’insultes pour que tu dégages le plus loin possible.

Mais en fait, reviens. Elle a changé d’avis, elle a les larmes aux yeux, reste. Exilia ne sait pas ce qu’elle veut, elle te déteste mais elle a besoin de toi. Elle a besoin d’être entourée, qu’on la prenne dans ses bras et qu’on lui dise que tout ira bien. Cependant, elle n’a pas envie d’être prise en pitié alors elle s’énerve et elle jure.

Elle ne t’aime pas, pas plus qu’elle ne s’aime. Paradoxalement, elle s’adore. Elle et son intelligence, elle et son cerveau d’alien, ce méandre de réflexions qui s’emboîtent comme des puzzles. Elle extrapole, tout le temps, et à raison (majoritairement). Elle t’observe, t’écoute, et soupire à chacune de tes phrases parce qu’elle en devine deux sur trois. Exilia ; cette attitude suffisante qui suinte dans ses pas. Elle a ce côté hautain, dégradant et légèrement repoussant. Elle est tellement difficile à apprécier.

Elle déteste les gens, les rues, les habitudes, le monde en général. C’est une boule de frustration, une bombe. Oui, voilà, Exilia est une bombe. Elle finira par exploser, et tu pries pour ne pas être là. Et parfois, seulement parfois, dans une pensée malsaine et odieuse, tu rêves d'assister à sa fin, le jour où la danse s'arrêtera et Exilia se brisera. Un jour elle t’aime, l’autre jour elle t’étrangle de ses bras maigres. Elle te hurle de disparaître de sa vue, puis elle se pend à ton cou, doucereuse, te suppliant de ne pas la quitter. Elle est douée, Exilia. Elle a cette façon de formuler les choses, de te faire culpabiliser si tu cesses de t’occuper d’elle. Elle n’hésiterait jamais à utiliser les moyens les plus fourbes pour avoir une compagnie, aussi mauvaise soit-elle.

Charmante, mignonne adulte, elle est dangereuse. Elle comprend tout, vite, trop vite ; elle est victime de son intellect. Elle voit et comprend mieux que quiconque à quel point elle est malsaine, elle connaît l'étendue de cette haine qui la dévore jour après jour ; et c’est peut-être ça qui a brisé son âme. La peur de ce qu'elle est la ronge lentement, cette atroce sensation de s'y conforter sans chercher à y remédier.

Et Exilia crie.

Or, dès que tu la prends en pitié, elle se braque comme ces bêtes sauvages et t’agresses. Tu abandonnes alors, elle est insupportable. Et elle recommence son jeu, elle te promet qu’elle va changer, qu’elle sera attentionnée, complaisante, calme, obligeante, tout ce que tu veux.

Et elle retombe, plus malsaine qu’hier mais moins qu’elle ne le sera demain.

Et ce mot lui tambourine le crâne : borderline.

La description de l'apparence de votre personnage dans son intégralité se fera ici. Vous n'êtes pas contraint de rédiger cette partie : toutefois, faites-le dans la mesure du possible. Pensez à vos futurs partenaires qui auront, à un moment, besoin de savoir comment vous décrire lors de la première rencontre. Certes, nous pouvons voir votre avatar mais votre personnage doit bien avoir des particularités que nous ne pouvons pas savoir ou voir !

L'histoire est facultative à Varen. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez, qu'il s'agisse de rédiger entièrement, de faire un extrait de RP ou de simplement lister les événements importants de la vie de votre personnage !