FEEL YOUR PAIN, YOU FEEL MINE, GO INSIDE EACH OTHER'S MINDS, JUST TO SEE WHAT WE FOUND.

Lullaby Hope Fowl et Andy Hannigan ★ Proses en #4EC398 ★ 957 mots ★ Codage par ©Paindore sur APPLE SPRING

MUSIQUE ▬ Encore, ça recommençait encore. Tout partait de nouveau en vrille, tout lui donnait envie de vomir. Ne pas péter de câble, encore une fois se contenir, encore, encore, encore. Laisser le vase remplie, les cuves ne sont pas encore totalement pleine, rester peace, cool, zen. Son poing vient heurté un mur, ne pas faire plus, ne pas continuer. Les souvenirs lui reviennent, il avait fallut cette escapade dans les ruelles pour que, quelque jours plus tard, elle s'en rappelle. Lullaby ne veut plus, Lullaby ne sait plus. Ses caissons de basses font cracher les watts, ça lui martèle le crâne, mais ça ne la calme pas. Impossible d'être apaisé, pas maintenant, pas comme ça. Sortir, il fallait qu'elle sorte de cet enfer qu'était son studio, enfin, cette « pièce » serait plus exacte. Elle referme son pc, le met dans son sac, attrape son porte-feuille peu rempli, puis ferme à double tour derrière elle avant de dévaler les escaliers. Lullaby réfléchit trop, elle pense trop, mais elle fuit, en tout cas elle essaye. Le corps de ses parents qui gît sur le sol, dans leur sang, alors qu'elle, elle est toujours là. Tout était de sa faute, mais elle, elle était encore là. Les aliens sont ils tous des monstres ? Sont ils tous mauvais ? Non, Lullaby en était persuadée, elle pouvait le parier...

Elle déambule dans les rues, son pansement présent sur l'une de ses joues, le coup de poing que l'autre enfoiré lui avait décollé lui faisait toujours aussi mal, décidément, sa vie n'était qu'une vaste plaisanterie, mais depuis quand était-ce le cas ? Elle ne sait plus, elle ne veut pas savoir. Elle resserre l'étreinte sur la bandoulière de son sac tout en continuant de courir. Il faisait froid, il commençait même à pleuvoir, même le temps n'était pas avec elle, vaste blague. Lullaby s'abrite un temps, puis regarde l'heure sur son téléphone, avec la déprime, elle n'avait pas vu le temps passé et le soir se pointait déjà. Le jour tombait pour laisser sa place à l'obscurité. Un soupir, long, profond, alors qu'elle attrape une cigarette de ses frêles doigts. Elle s'était promit d'arrêter de fumer, mais il fallait croire qu'elle ne pouvait tenir cette promesse, à quoi bon de toute façon ? Elle l'allume avec nonchalance avant de reprendre sa course effrénée sous la pluie.

Elle cours, manque de se casser la gueule, mais elle continue de courir, comme si son passé était derrière et qu'il allait vraiment la rattraper. Andy, elle voulait voir Andy, il fallait qu'elle la voit, maintenant, tout de suite. L'obscurité prend place devant ses yeux alors qu'elle cherche un endroit où se cacher, un endroit où elle pourrait se recroquevillé sur elle-même, un endroit où elle pourrait penser et s’effondrer sans que personne ne la juge, sans que personne ne la voit. Du sang, Lullaby voit du sang, elle est certaine dans sentir, proche, vraiment proche. Souvenir, yeux écarquillé, levé de rideau, spectacle. Les souvenirs arrivent, comme un film et elle tombe, se recroqueville sur elle-même comme elle l'avait prévue et se laisse aller, encore du sang, tombé de rideau, applaudissement. Andy, elle avait besoin de Andy. La voilà qui relève la tête, regardant autour d'elle... Où se trouvait elle ? Des banderoles ? Des rails ? L'obscurité, encore, tout était sombre, elle ne savait pas du tout où elle avait atterrit, comment était elle venue ici... ? Andy, appelé Andy, lui demander de venir...

Égoïste, Non Lullaby, tu ne dois pas gêner Andy avec tes problèmes, tu te dois de les régler toi-même. Une voix bienveillante qui lui murmure ce genre de paroles, une voix qu'aujourd'hui elle ne supportait plus. Elle en avait assez de voir ce visage souriant, un visage qu'elle ne verrait jamais plus. Tu en a assez Lullaby, de voir ta mère te dire quoi faire, te dicter encore une fois une bonne ligne de conduite, tu en a assez de faire ce qu'elle te dit, d'imaginer des reproches et des devises qu'elle te rabâchais quand tu étais petite. Tu préférerais qu'elle soit là, à côté de toi, à poser sa main sur ton épaule et à te caresser le dos. Tu aimerais qu'elle te dises que tout ira bien, mais non, sans eux, plus rien n'ira jamais bien. Elle se recroqueville encore plus, sentant cette chaleur éphémère, cette chaleur qui n'existe pas lui caresser le dos. Son imagination lui joue des tours, elle devient folle, elle le sait, elle perd la tête. Une envie de vomir, encore une fois, en revoyant la scène, en se rappelant les cris, alors qu'elle se trouvait sous les décombres de la maison. Tout était partit en vrille, une belle vie avait cessé ce jour là.

Ses doigts attrapent son téléphone, tapote sur le clavier, elle n'est pas en état de parler... Tout ce qu'elle arrive à écrire ce fut « Andy... J'ai besoin de toi... Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus... Vient vite, je t'en prie. » A bout, elle était à bout, encore une fois elle profitait de la gentillesse de Andy, elle savait que cette dernière ne l'abandonnerait pas et rare étaient les personnes dans son entourage à avoir toute la confiance de Lullaby, pour l'instant, il n'était que deux... Nutty et Andy. Elle resserre l'étreinte sur son téléphone, se sert de l'option GPS de son ordinateur portable pour savoir où elle se trouve, afin d'envoyer ses coordonnés à son amie. Rester zen, rester calme, retrouver un rythme de respiration normal, arrêter de pleurer, s'essuyer les yeux, les joues... Mais rester recroquevillé pour ne plus ressentir cette vague de froid qui venait subitement de se coller à elle. Lullaby doit aller mieux, elle ira mieux, un jour, peut-être.

▬ Andy...

FEEL YOUR PAIN, YOU FEEL MINE, GO INSIDE EACH OTHER'S MINDS, JUST TO SEE WHAT WE FOUND.

Lullaby Hope Fowl et Andy Hannigan ★ Proses en #4EC398 ★ 857 mots ★ Codage par ©Paindore sur APPLE SPRING

MUSIQUE ▬ Elle attend, désespérément, elle attend que quelqu'un vienne la chercher, quelqu'un en qui elle a entièrement confiance, quelqu'un qui ne la trahirait jamais, quelqu'un pour qui elle pourrait tout faire. Andy, Lullaby avait besoin d'elle, dépendante, comme une drogue, elle était une nécessité, une personne qui lui servait désormais de famille... C'est étrange de penser ainsi, pas vrai Lulla ? Parce que t'as famille n'est plus là, parce que tu ne devrais pas avoir le droit d'en avoir une deuxième, pour ne plus faire de mal, pour ne plus risquer d'être blessé par la perte d'un être cher ; pourtant, ainsi va la vie, il faut juste l'accepter. Son cœur s'accélère encore plus, toujours plus, il se serre, ne lui laissant aucun répit, elle a envie de vomir, de cracher ses tripes, de cracher sa peine, de cracher sa haine. Les mains resserrent leur emprise sur sa tête, essayant avec véhémence de contenir ses pensées, ses souvenirs. Puis, une voix, une douce voix.

▬ Lulla, qu'est-ce que tu fais là ?

C'est vrai, qu'est-ce qu'elle foutait là ? Lullaby n'en avait aucune idée, juste qu'elle avait couru, sans s'arrêter, afin de fuir ses problèmes, elle avait cru qu'en allant n'importe où ses pensées se serait enfuit ailleurs, loin d'elle, bien trop naïve, c'est dans ces moments-là que Lullaby se rendait compte de la vérité sur sa personne, qu'elle agissait parfois encore comme une gamine et dans ses instants-là, son apparence allait très bien avec le reste. Morphologie qui n'est pas terminé, tout comme sa tête, non, Lullaby n'est pas fini. Ses parents ont raté une étape importante pendant sa conception, c'était obligé. Pas le temps de s'égarer, pas le moment de continuer de se lamenter. Les pupilles embrumés, les joues encore un peu mouillé, la demoiselle relève la tête, ses prunelles entrant en contact avec celles de son amie. Andy était vraiment là, elle était vraiment venue ; non, elle n'en avait jamais douté ; ou peut-être un peu, inconsciemment, peut-être que Lullaby avait espérer qu'elle ne vienne pas. Elle tremble Andy, comme elle...

▬ TU DEVRAIS PAS DESCENDRE ICI C'EST DANGEREUX TU COMPRENDS ?

Le métro ne fonctionnait plus, en quoi était-ce dangereux ? Lullaby n'en savait rien, son goût pour le risque, sa témérité ne l'avait pas mise en garde. Après tout, cette demoiselle était bien une shooté à l'adrénaline. Les cries de Andy la berce, la calme, l'apaise, c'est fou, elle lui faisait vraiment penser à une mère quand elle agissait ainsi, à la sienne. Pourtant, elle n'était pas vraiment beaucoup plus âgé que Lullaby, mais avec les années qui ont passés, leur première rencontre sur ce lieu sordide, là où tout avait commencé... Andy finit par tomber à ses côtés, ses bras l'enserrent, sa tête se retrouve collé littéralement à sa poitrine, bien imposante comparé à la sienne, encore plus apaisant, c'était vraiment réconfortant.

▬ Tu pues la clope petit poisson. Je croyais que tu voulais arrêter...

Arrêter la clope, ouais, comme elle voulait arrêter d'être une gêne pour toi Andy. Lullaby aimerait plein de choses, tellement de choses, mais décidément, sa volonté ne semble pas assez forte pour y mettre fin. Ses mains tremblantes viennent se logé dans le dos de la demoiselle aux cheveux blanc, serrant un peu son tee-shirt, serrant de plus en plus à chaque respiration. Andy, pourquoi Andy ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Tout allait bien, c'est ce qu'elle se disait tout les jours, alors pourquoi craquer maintenant ? Elle n'en sait rien, mais se laisser aller ne pourra pas lui faire de mal. Sa tête s'enfouit un peu plus dans le buste de la jeune femme, tentant d'étouffer ses sanglots bien trop gênant, la sonorité de ses pleurs l'agaçait vraiment. Dire quelque chose, elle renifle, tente de se calmer un peu alors qu'un hoquet la fait défaillir, reprendre possession de ses moyens, retrouver une respiration normal.

▬ Ne m'appelle pas petit poisson... Tu sais bien que j'aime pas ce surnom.

C'est pas croyable, ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait dire à la base. Elle avait voulue rassurer Andy, s'excuser, lui montrer qu'elle était vraiment désolé d'être ainsi... Mais non, il avait fallut qu'elle soit un tantinet désagréable, même si son ton était tout sauf agressif. Il était semblable à celui d'une gamine qui faisait la moue en montrant son désaccord, ou sa gêne, ou encore un caprice. La demoiselle desserre l'étreinte sur le dos de Andy, s'essuyant alors d'une de ses mains dorénavant libre ses petits yeux mouillés, se massant ensuite la nuque, reniflant légèrement.

▬ Et la clope, c'était occasionnel. Ce n'était pas prévu.

Pas du tout crédible, elle n'arrivait pas à arrêter, elle essayait, mais replongeait toujours ; une dépendance, c'était carrément chiant. Lullaby s'éloigne, reniflant encore un peu, lâchant en regardant le sol.

▬Je suis désolée Andy, que tu es dû venir parce que je suis dans cet état. Désolé de t'avoir envoyé ce message, j'ai pas réfléchis...

En même temps, Lullaby, ce n'est pas une nouveauté, tu ne réfléchis que très rarement pour ce genre de détail. Un soupir, elle tremble encore un peu, mais elle était dorénavant soulagée, parce que Andy était là...