It's not even a joke. - Matt.

IT'S NOT EVEN A JOKE

MUSIQUE – C'est comme l'intelligence, la folie, tu sais. On ne peut pas l'expliquer, tout comme l'intelligence.
Elle vous arrive dessus, elle vous remplit et alors...
on la comprend.

Mallory. Mallory. Mallory.
Synonyme d'obsession.
Une obsession qui a commencé à te ronger de l'intérieur, qui a fait resurgir ta plus sombre perversion. Il n'y aura sans doute jamais d'explication plausible pour pouvoir donner les raisons de ton intérêt maladif envers l'agent Stymest. C'était venu, comme ça, du jour au lendemain. Sans crier gare, sans rien. Ca t'a attrapé à la gorge et ça t'a coupé les jambes à la hache : tu ne pouvais plus fuir, ça y est.
Le cerce malsain recommence et tu es poignets et chevilles liés dans cette étrange cage.

Tu l'as suivi, sans relâche. Tu étais invisible. Invisible parce que tu l'as décidé. Tu étais toujours là, quelque part dans la masse, à te fondre parmi ces silhouettes, ton téléphone à la main, ce sourire malsain implanté sur ton visage. Tu en avais mal aux joues à la fin de la journée, mais tu persistais, comme à vouloir te déchirer les joues.

Tu es assis dans ton salon, sur une petite chaise. Recroquevillé, tu te balances d'avant en arrière, le menton reposé sur tes genoux, les yeux grands ouverts et un plaid sur le dessus de ta tête. La pièce est sombre, déjà. « Mallory... » Souffles-tu en regardant l'écran de ton portable sur lequel s'affichait une carte virtuelle sur laquelle se déplaçait un petit point rouge. « Où tu vas, Mallory.... ? » Tu murmures. Le point s'arrête. La discothèque de Dortamm. Tu pousses un couinement suraiguë, te rétractant davantage sur ta chaise, les os de ton dos saillants semblant traverser ta peau.

Tu te lèves, et quelques minutes plus tard, tu te retrouves devant l'entrée de la boîte. Il est là. Il est là. Et tu veux déjà l'approcher, le tenir, le toucher, le sentir, lui parler, le regarde d'encore plus près. Tu te tiens la tête un instant, reprenant ton souffle qui s'emballait déjà pour trop peu. Tu le vois avec d'autres personnes. Mallory.

Tu lui as envoyé un SMS. Juste pour qu'il sache que tu es là, quelque part.
Les minutes défilent, et Mallory disparaît de ton champ de vision.

**

Tu pousses la porte de la petite salle VIP dans laquelle il reposait seul.
Enfin.
Enfin.
Ton cœur palpite et tu as simplement cette expression de garçon chaleureux. Mais avec une pointe de folie dans le regard. Tu es juste en face de lui. Tu t'appuies contre la porte. Tu le regardes. Tu le dévores presque.

Il doit sans doute se poser un tas de question. Qui est-ce ? Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? Comment est-il rentré ?
Tu sors ton téléphone portable et tapes un SMS que tu lui envoies directement.

Je suis là.

Tu lèves l'objet de communication pour le lui montrer.

« Depuis le temps que j'attendais ça... Ahahah. »

IT'S NOT EVEN A JOKE

MUSIQUE – Ah, enfin. Enfin une réaction. Alors, qu'est-ce que ça fait de rencontrer son stalker en tête à tête ? Tu sembles bien déçu, dans tous les cas. Et dire que tu n'as encore rien vu véritablement.
Ton sourire s'amplifie l'espace d'un instant. Tu ne prends même pas la peine de lui répondre pour le moment, tu le regardes et ça te suffit. Et une fois que tu seras lassé de le regarder, tu passeras à l'étape supérieur. Tu avais déjà fait ce genre de choses auparavant, mais ce qu'il en est de tes victimes aujourd'hui... c'est une toute autre histoire. Tu n'es pas un tueur. Pas directement, en tout cas. Toi tu mets des bombes, tu les laisses faire boum. Non, tu ne te salis jamais les mains avec le sang des autres. Tu t'arranges simplement pour toujours gagné la partie.
En tout cas, l'agent Stymest devait se trouver bien idiot, incapable de sortir de cette pièce bien qu'il ne lui suffirait que d'un coup de bras pour te faire dégager de son chemin. Qu'il ose, tch.

Pour le moment, tout était inoffensif. Le DJ de la nuit était arrivé et la musique s'entendait jusque dans la petite salle malgré l'isolation. La petite fenêtre offrait sur la foule malgré le rideau, trop occupée à danser plutôt qu'à sauver le monde. Les lumières traversaient la pièce dans des rayons lumineux et colorés vifs et soudains, comme la foudre. « Nous n'avons pas besoin de ça. » Tu tends ta main vers l'interrupteur et coupe l'éclairage. Vous voilà à présent baigné à deux-cent pour cent dans l'ambiance générale de la boîte de Dortamm.
Vous alliez vous amuser, vous aussi.
Mais à ta manière.
Et à ta manière, vous alliez danser.

Tu fais quelques pas en sa direction avant de te ruer dessus – littéralement. Tu le repousses contre le divan derrière lui, plutôt doucement. Tu n'es pas une brute. Pas encore. Tu encadres son visage de tes mains et tu plantes tes yeux dans les siens. Vos faciès virent au rouge, jaune, bleu, vert, rose. La fête est à son comble. Ton cœur s'accélère.

« Les rumeurs sont vraies, tu as vraiment un beau visage. Souffles-tu. Pas étonnant que toutes les filles te tournent autour. »

Ton ton se voulait presque jaloux.
Tu hausses les épaules et finis par relâcher ses joues, tes doigts glissants lentement jusqu'à sa poitrine. Boum boum.

« Waah, ton cœur bat super vite Mallory ! Est-ce que c'est de l'excitation ou tu vas vraiment te pisser dessus ? Tu ris un peu. Dis, dis, tu trouves pas que le bruit du cœur fait le même bruit qu'un minuteur ? On dirait qu'il va... exploser. »

En soit, tu pouvais bien accrocher de la dynamite autour du torse de Mallory, histoire de voir si les deux peuvent rompre en toute harmonie. Mais tu n'es pas un tueur.
Non, non, tu es innocent.
Tu poses un pied sur le divan brusquement et attrape son visage entre tes doigts pour le relever sans délicatesse.
Ton sourire s'est éteint, tu sembles presque sous drogue tellement ton visage est inexpressif, endormi.

« Mh. Silence. C'est vrai que j'aurais peut-être dû préparer un discours clinquant pour notre première rencontre, mais j'avais tellement hâte de te voir de près que je n'y ai pas pensé... Je n'ai même pas pris le temps d'inventer une excuse, c'est triste, non ? »

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MUSIQUE – Ne. Me. Touche. Pas. Oh, tu aurais dû t'en douter. Il est l'un des agents les plus efficaces du MIB malgré sa sale réputation, tu avais presque omis ce détail et tu allais le regretter. Ma foi, tant pis pour toi, ça t'apprendra à prendre les devants trop vite avec le gibier. Tu te prends un violent coup dans l'abdomen et ta réception sur la table à l'autre bout de la pièce te coupe la respiration d'un coup. Tu tombes à quatre pattes, une vive douleur au niveau de ton estomac que tu tiens. Ton souffle est totalement erratique, comme si tes poumons sifflaient à cet instant-même. Tu retiens une plainte. Putain, ça fait mal. T'es un gringalet Matt, tu sais que tu es ce genre de personne qui peut mourir facilement avec un bon coup sur le crâne. Un coup dans la mâchoire et tu te relèveras pas, t'avais oublié que le mec que tu stalkais depuis tout ce temps avait de l'entraînement face à ces monstres.
Alors, pourquoi devrait-il être effrayé par un simple et innocent être humain ?

Je vais t'écraser tu sais.

Hm.

« Ha... Tu gémis doucement en essayant de te relever, chancelant. Jusqu'à aujourd'hui, tu ne t'étais pas pris de vrais coups. On peut dire que Stymest venait de te baptiser. Hahaha... Le son de ton rire augmente petit à petit. HAHAHA SERIEUX ? »

Tu pars dans un véritable fou rire, t'obligeant à reposer ta tête contre le mur le plus proche. Ton corps se contracte sous les éclats, t'as l'impression que ton abdomen est en train de se déchirer de l'intérieur en même temps. Mais le dernier plomb dans ton crâne vient très probablement de péter, y a plus rien à faire pour toi Matt, t'es déjà dans les bras de la folie. Dans ses griffes.

« Moi qui pensais qu'on ferait ça sans aucune violence. »

Tu tangues doucement jusqu'au sac que tu avais planqué près de la porte, l'ouvres et en sors une grenade que tu lui montes fièrement.

« Je n'ai pas besoin de te dire ce que c'est, non ? Tu lances la grenade en l'air, jongles. Hm. Je pense que si je l'active ici on meurt tous les deux. Maiiiiis... Tu t'approches de la fenêtre et ouvres un peu le rideau. là-bas, ça ferait une bonne explosion bien sanglante, tu ne crois pas ? »

Faire sauter la discothèque en étant aux premières loges. Un spectacle effarant. Comme un feu de joie. Tu reprends un ton un peu plus sérieux et reposes ton regard sur Mallory.

« Bien. Si tu ne veux pas impliquer la mort d'innocents, assis. »

Tu ne t'approches pas de lui. Pas cette fois.

« ASSIEDS-TOI ! »

Tu lui hurles dessus. La lumière de la piste de danse vire au rouge.
Ce sera une nuit sanglante ?
Tu fronces les sourcils et d'un ton encore plus sec, tu ajoutes :

« Ne m'oblige pas à te faire péter les jambes. »

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MUSIQUE – L'ambiance s'est tout à coup détendue. Ou du moins, c'est sans doute ce que Mallory te laisse croire. Tu conserves ton expression plutôt haineuse, à l'affût du moindre mouvement, ta grenade serrée dans le creux de ta main, tes doigts se contractent encore plus dessus. Il s'approche de toi, tout doucement. Son ton s'est adoucie et c'est comme s'il cherchait à te comprendre, à te parler. Mais par expérience, tu sais ce que genre de personne ne sont pas dignes de confiance et qu'il vaut mieux couper court à la conversation avant de te faire berner. Tu n'es pas un gamin naïf, loin de là. T'es même sacrément malin et intelligent.
Mais Mallory il t'écoute pas, il essaye de reprendre le dessus comme si t'étais juste un animal un peu perturbé, il s'approche de toi comme s'il voulait t'attraper et en finir avec toi, te passer les menottes et te laisser derrière les barreaux de la prison de Varen.
T'as confiance en personne. T'as jamais eu confiance en qui que ce soit, dans ce monde de merde, qui tire sa fin. Ton visage se durcit un peu plus et tu détestes être pris pour un gamin perdu. Tu vas le saigner, tu vas le saigner, tu vas le buter. D'une façon ou d'une autre. Tu dois gagner. Tu gagnes toujours, après tout ? C'est comme ça que ça marche depuis des années.
Ce soir tu as décidé de ne pas être invisible aux yeux de Mallory Stymest. C'est toi qui a choisi ça.

« Parler ? Pour quoi faire ? Tu sembles décidément plus à l'aise à étaler ta force physique... Moi je ne suis pas costaud, mais j'ai ma façon de faire. Regarde. »

Sur ces quelques mots tu défais la boucle de la grenade. Un large sourire s'étend à nouveau sur tes lèvres tandis que tu appuies l'explosif enclenché contre le torse de Mallory. Tu l'obliges à reculer, encore et encore, rapidement.

« Ca va mettre sept secondes à exploser. »

Totalement kamikaze.
Totalement fou.
Tu le repousses jusqu'au divan.

« six... cinq... Tu le fais s'asseoir, et à nouveau, tu as le dessus. quatre... trois... »

Tu peux sentir son cœur battre à vive allure dans sa cage thoracique. Mais ce spectacle est trop plaisant pour le terminer tout de suite. Tu remets en place l'amorçage de la grenade. La course folle contre la montre s'arrête. Vous pouviez enfin entendre vos souffles reprendre.
Tu accroches l'explosif à l'arrière de ta ceinture, sait-on jamais.

« Bien, dis-tu en allant caler ton genoux entre ses cuisses et en saisissant son visage d'une main, plantant tes ongles dans ses joues tout doucement, donne-moi ton arme, tu tends ton autre paume, et on pourra discuter tranquillement tous les deux, d'accord ? »

Et tu lances un nouveau sourire. Un sourire chaleureux, enfantin, innocent.
Un sourire qui n'avait rien à faire là.

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MUSIQUE – Mourir, ça ne t'a jamais véritablement effrayé. Tu vis dans le danger et tu t'es résolu un jour à finir avec une balle entre les deux yeux ou les membres disloqués à cause d'une explosion. Tu ne t'attends pas à une fin glorieuse, mais tu préfères ça qu'opter pour un suicide inutile, lâche. Ou tu seras jamais assez courageux pour te jeter du haut d'un pont. Alors, avoir le canon pointé sur ta poitrine, ça t'a fait qu'à peine tiquer. C'est vrai, ton cœur a fait un bond sur le coup parce que Mallory était vraiment doué pour reprendre le contrôle de la situation alors que rien ne prêtait en sa faveur. T'es presque fait comme un rat à cet instant-là, obligé de reculer pour ne pas te faire sauter la cage thoracique avec une arme qui tue habituellement des aliens. Te voilà réduis au même régime, ça te fout la gerbe. Ca te met en colère. Ah, ça. Tu sens un truc monter en toi, une flamme de haine qui ne cesse de s'embraser. Ca te consument, ça te blesse et ça te pousse encore plus à user de ta cervelle pour réussir à passer entre les mailles du filet.

Tu n'avais pas pensé, un peu plus tôt, au fait que l'agent puisse appeler des renforts – après tout tu n'étais qu'un simple humain et c'était plutôt à la police de gérer ton cas, non ? Mais il fait croire qu'au MIB, on est pas assez courageux pour faire face à ses compères en face à face, on est quand même obligé d'appeler des renforts. Blaireau, va. Tu fronces un peu plus les sourcils et lèves les mains en l'air. Tu ne dis rien, tu ne veux pas te déconcentrer.
Tu ne veux pas louper ton coup.

Un seul faux geste, et tu claques. Ce serait dommage de mourir si bêtement alors que tu luttes depuis la naissance pour la survie.

« D'accord, d'accord, je m'en vais. »

Tu te retournes doucement, les mains en l'air. Tu marches. Délicatement. Peut-être un peu trop, mais au moment où tu t'approches de la sortie, ta main se glisse dans ta poche et tu laisses tomber un petit objet au sol. Un petit truc... fait maison.
D'un coup, un flash.
Grenade luminescente miniature. Dommage, tu ne pensais pas avoir à l'utiliser.

La pièce devient vite tellement blanche que toi-même tu dois y aller à l'aveugle, et faire vite. Tu as enregistré dans ta tête les différents paramètres de la pièce afin de pouvoir calculer les distances entre les différents meubles, Mallory, les murs, et toi. T'es pas un alien, mais t'as sans doute autant de capacité que ces enfoirés de Rizzen.
Tu t'élances sur Mallory et l'assommes avec un bon coup dans l'arrière du crâne. T'aurais pu te tuer s'il avait eu l'occasion de viser mais hey, ne jamais sous-estimer un gamin comme toi.

« Bonne nuit, Mallory. »

**

Tu lui donnes quelques petits coups sur les joues. « Allez, on s'réveille agent Stymest, tu dois sauver le monde, ahah. » Ricanes-tu.
Tu t’assois sur la chaise en face de lui. Tu as profité des quelques minutes de répit pour te remettre de tes émotions, saisir son arme et lui lier les mains et les chevilles. Une bonne chose de faite.

« Tu es un poisson difficile à attraper tu sais. Même pas facile à soulever. Soupir. Bref, revenons-en à notre affaire. Je suppose que tes petits-copains vont pas tarder à se pointer. Moi si j'peux te conseiller quelque chose ; fais-les rebrousser chemin. J'ai profité de ton inconscience pour poser des bombes dans la boîte. Si tu veux pas avoir le bras de ton pote qui te saute à la figure dans une giclée de sang, tu sais ce qu'il te reste à faire. »

Tu tiens fermement son arme dans la main. T'as pas vraiment pensé à le fouiller, tu aimes bien lui laisser une chance de partir d'ici.
C'est juste un jeu.

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MUSIQUE – Hey enfoiré, c'est bon tu jouis là ? Tu penches la tête sur le côté avec une moue d'incompréhension. Jouir de quoi ? De le voir dans cette position, chevilles et poignets liés ? Mon dieu, tu n'es pas si faible d'esprit, il en faudrait beaucoup plus pour t'exciter. Vraiment beaucoup plus. Ma foi le narcissisme de Mallory était présent à toute épreuve, peu importe qu'il soit victime ou bourreau, il trouvait toujours le moyen de se mettre en avant et de se valoriser. Au moins, il a compris que si personne ne pouvait l'aimer, il n'avait qu'à s'aimer lui-même, c'est amplement suffisant. Toi, ça te fait plus rire qu'autre chose parce que tu trouves ça tout bonnement pathétique. Tu hausses un peu les épaules avant de te relever par la suite, grattant l'arrière de ton crâne et jetant un coup d'oeil curieux en direction de la fenêtre dont les rideaux n'étaient pas assez épais pour empêcher les ombres de se mouvoir sur la piste un peu plus loin. Tu surveillais la future arrivée du MIB, prêt à faire exploser la bombe à tout instant. Il te suffira juste d'appuyer sur le petit bouton de ton téléphone pour tout faire péter. Tu n'as pas envie d'en arriver là mais il semblerait que l'agent Stymest refuse d'écouter tes directives. Dommage.

Tu t'approches doucement et dangereusement de lui. Tu reprends place sur le divan. Non, pas à côté de lui, sur lui. Tes cuisses entourent les siennes et tu te penches en sa direction. Ton corps est si chétif qu'on dirait une fille, tu peux le sentir maintenant que tu es tout proche de lui.

« Je suis triste pour toi, tu sais. »

Dis-tu d'un air compatissant.
Ta joue vient effleurer la sienne, tes lèvres frôlent le creux de son oreille et ton visage descend doucement jusqu'au creux de son cou. Le bout de ton nez caresse sa carotide, tu peux sentir son odeur, en abuser comme une drogue nouvelle.

« Je t'ai observé pendant des mois et je trouve que tu es une personne bien seule... y a des gens comme moi qui méritent d'être seul. Puis y a des paumés dans ton genre qui pourront jamais faire tomber quelqu'un sans user du physique. Parce que t'es un fruit pourri Mallory. Mais ça j'suis sûr que tu le sais, c'est pas pour rien que dans ton organisation tu les emmerdes autant, ahah. T'es talentueux, mais personne ne veut de toi. Si t'avais pas tes aptitudes en tant qu'agent... tu vaudrais plus rien. On te jetterai comme un rat. »

Ta bouche s'ouvre un peu plus et tu pars planter tes dents dans sa gorge, dans un mélange étrange entre la sensualité et la folie. Tu décroches ta prise en rigolant, quelques mèches de tes cheveux viennent camoufler ton regard.

« Si j'étais un de ces dégueulasses d'erog, j't'aurais dévoré, sur le champ. Mais là au moins, t'aurais eu la conscience tranquille de me buter. »

Ton dos se remet droit et tu poses tes deux mains sur ses épaules.

« Mais tu peux pas me tuer Mallory.
Parce que je suis humain.
Parce que tu n'es pas un assassin. Huh. »

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En effet, nous n'avions pas tarder. Juste le temps de partir du MIB et de nous rendre dans le quartier Dortamm dont il est affreux de s'y rendre car la circulation là-bas est lente. Trop de voitures. Trop de monde. Je pensais qu'on allait arriver trop tard. Charlie, Reus et moi étions en train de vaguer à nos occupations quand un bip retenti. Celui qui signale qu'un de nos collègues est en danger. Charlie m'avait avertie la première, m'expliquant que l'auteur de cet appel était Mallory Stymest. Pour sûr, nous le connaissons bien puisque c'est l'un de nos meilleurs agents. Je me dépêche, je passe un coup de fil à l'un de mes "espions" de BOOM qui me sert d'informateur, et il m'explique tout. Matt Webster, poseur de bombes, est absent. Matt Webster a prévu le coup. Et il ne me fallut pas longtemps pour le savoir, car mon cher collègue m'expliquait que ces derniers temps il était suivi par une stalkeuse. Ou un stalkeur. J'aurais été idiot de ne pas penser à cette personne. Il suffisait juste des meilleurs techniciens de l'informatique pour savoir à qui cela appartient. Charlie me dit la discothèque. Je lui fais un "oui" de la tête. On part en direction de la sortie, et on croise sur la route Raus à qui on demande de l'aide. Il accepte sans trop hésité, et nous voilà en direction. Charlie prévoit de stopper les bombes. Et moi et Raus on prévoit de gérer la situation comme on peut. Je conduis jusque là-bas.
Arrivés sur les lieux, on tente la discrétion au maximum. Il y a encore du monde. On sait parfaitement où est Mallory, c'est marqué sur le bipeur. Et de toute façon, le connaissant, c'était évident que ce début de week-end il irait se prélasser avec des filles dans un endroit comme celui-là. On avance, tout doucement, et près d'un mur on entend un grand bruit. Le bruit d'une poubelle, d'un corps lourd tombant dans une poubelle. Je me précipite avec Raus, le flingue dans mes mains prêt à être utilisé. Je m'arrête devant le spectacle, c'est une garçon, entre des sacs puants la gerbe. Un gars un peu paumé, qui bouge à peine, bruns d'à peine vingt ans. Ce n'est pas Mallory. Je me retourne vers mon collègue et je lui montre la porte la plus proche de là où nous sommes : « Dégage tout les gens que tu vois et va retrouver Mallory avant qu'il ne soit trop tard, je m'occupe de ce gugusse. » Je me retourne vers le corps, bras tendus et mains refermées sur mon arme. Je le fixe droit dans les yeux. « T'as pas intérêt à bouger. » Pendant ce temps-là, Charlie fait son travail : elle doit trouver la moindre bombe qui pourrait être déposé. Chacun sait ce qu'il doit faire et il n'a pas droit à l'erreur.

It's not even a joke. - Matt. 700372grue

Désamorçage

Une bombe.
Je cherchais une putain de bombe...
j'étais au M.I.B. depuis une semaine et ils me foutaient déjà sur le terrain.
Stress.
Gros gros stress.
Ma première bombe dans un lieu publique.
Jusque là j'en avais déjà désamorcée dans des lieux reculés, où seule ma vie était en danger.
Mais là...
Mais ici...
C'était différent.
Du style... OH MON DIEU CE MONDE DE DINGUE!

J'activai mon scanner ultra perfectionné. Petit bijou de ma propre invention. Ce truc pouvait me trouver une bombe de la taille d'une tête d'épingle dans une botte de foin. Le genre de bazars que personne pourrait trouver sur le marché. Héhé me sous estimez pas. En gros ce petit appareil recherchait tout ce qui pouvait contenir assez de poudre ou de liquide explosif ou tout autre substance pour faire péter un bâtiment.
Le tout devant ce monde c'était de rester discret. Pas de panique. J'étais là incognito. Du style : faites pas attention à moi, j'existe pas, je suis un fantôme.
Ouai...
C'était sans compter cet abruti totalement bourré qui s'écroula sur moi, un verre à la main et qui pesait une tonne. Bordel j'avais autre chose à faire que de m'occuper d'un ivrogne totalement torché! Pourquoi ils avaient encore évacués personne?!

Je dû balancer ce gars à terre. Tant pis pour la discrétion, j'avais pas le temps. Je savais même pas si la bombe avait un minuteur ou si elle avait un capteur ou n'importe quoi. Note à moi-même : créer un engin capable de me dire de quelle bombe il s'agit...

Dire que j'étais même pas censée être là...
Je soufflai pour la énième fois. Il faisait une chaleur de ouf dans cette salle. En plus ça sentait le poney. Le gros poney pas propre tout mouillé de sueur. C'était pour ça que j'aimais pas les dancing et boite de nuit. C'était une horreur pour moi qui avait un fin odorat... Je préférais l'odeur de la poudre et des cookies. Bref.

J'arpentai les coin de la discothèque. Toutes les cloisons. Tous les murs. Rien, pas le signe d'une bombe... Mon capteur m'indiquait le centre de la pièce. Sauf qu'au centre, à part la boule à facettes version rétro, il n'y avait rien... Non... Non... Ce con aurait pas été si kitch?... Si... Oh putain... si... LA BOUBOULE DISCO *w*

Mais pour cette opération risquée, je devais attendre que toute la salle soit évacuée. Seul problème, je ne savais pas combien de temps nous disposions. J'allais devoir faire vite. Et je réfléchissais déjà. Fil vert sur le bouton vert ou fil rouge sur le bouton rouge? Là était la question...

It's not even a joke. - Matt. 397666oiseau22

Je sais pas si je dois rire ou pleurer

OUH T'ES DANS LA MERDE TOI...

Dire que je ne pensais pas le revoir avant un petit bout de temps.
Voilà qu’on est chargé de lui sauver la mise.
Charlie, Jazz & moi.
Une mission de sauvetage en somme.
Putain pourquoi fallait que ça tombe sur moi ?
J’ai été sage pourtant. J’vous jure.

Une discothèque en plus ! Je ne sais pas pourquoi, mais ça correspond exactement à l’image que je me fais de lui. Je crois que c’est plus fort que lui, l’appel de la femme. Les phéromones doivent certainement marcher un peu plus sur lui que sur les autres. Ou alors c’est l’inverse… après tout, quand on voit le nombre de femelles qui lui courent après. Moi personnellement ça me fait rire, y’en a que ça agace, parait-il. On appelle cela de la jalousie, je crois, oui c’est bien le mot. Bref, nous voici dans une opération de récupération en milieu hostile. Ah si moi les boîtes ça m’énerve. Le bruit, les gens, tout ça… c’est énervant. Je ne connais pas tous les détails, sauf ceux que Jazz a bien voulu nous donner, mais en gros ça concerne Mallory et un certain Matt. Le but du jeu c’est de secourir la demoiselle en détresse tout en bottant les fesses du méchant. Enfin si j’ai bien compris. Charlie étant sans doute la personne qui devra désamorcer la bombe. Quand j’ai entendu ce mot-là, bizarrement j’ai dégluti. Personnellement me faire sauter ce n’est pas comme ça que je l’imaginais. Mais bon si Charlie est compétente, ce qui j’espère est le cas, on devrait s’en sortir sans trop de bobos.

Bref, nous y voilà. Jazz et moi, tout en discrétion, on s’approche de la boîte, jusqu’à ce qu’on entende un certain vacarme venant des poubelles non loin de là. On se précipite et l’on croise un jeune homme, probablement la vingtaine. Mais avant même que je ne puisse faire quoi que ce soit, Jazz me donna l’ordre d’évacuer les lieux et de trouver Mallory. Je tournais alors les talons et pénétrait dans la boîte, non sans grommeler avec une moue boudeuse quelques mots déplaisants à l’égard de mon partenaire :

— Mais d’où il me donne des ordres ce con… je vais lui refaire le portrait à la phalange ça va être vite fait…

Maintenant que Charlie s’occupe de l’opération de déminage, moi je dois vider les lieux le plus vite possible et trouver l’autre imbécile. Pour le moment, avec la musique à fond et les corps se mouvant au rythme de ladite musique, je suppose que personne n’est au courant qu’ils peuvent mourir d’un moment à l’autre. J’allais donc me dépêcher de couper la musique et je laissais Charlie faire son taff. Je gueulais alors un bon coup histoire d’avoir l’attention de tout le monde avant de reprendre :

— OK mesdames, mesdemoiselles messieurs… & autres ! On va faire un petit jeu. Les derniers qui quittent cet endroit sont morts, sachant qu’il y a une bombe. BOUGEZ-VOUS LE CUL ET BARREZ-VOUS D’ICI !

Bon maintenant Charlie normalement tu devrais être tranquille. Tant pis pour la discrétion, de toute façon si Charlie se loupe on y passe tous alors autant essayer de sauver le plus de monde possible. Et pour le coup, mon petit spectacle a fait sensation. Ils courent tous comme des lapins vers la sortie. SAUF, ceux qui sont trop déchirés pour comprendre quoi que ce soit. Pas le temps de m’occuper de leur cas, faut que je trouve Mallory. Et je commence donc mes recherches, je fouille partout, partout, partout. Mais où il est ce con-là ? J’espère qu’il n’est pas dans les toilettes en train de… non quand même pas. Finalement, après une bonne dizaine de minutes de recherche intensive, je tombe nez à nez avec mon collègue. Dans un état… bon disons que c’est difficile de faire pire quoi. La vache il a pris cher quand même.

— Tu sais j’étais à deux doigts d’essayer de trouver un micro pour gueuler « le petit Mallory est attendu à l’accueil, le petit Mallory s’il vous plait. » et voilà que je te trouve ! T’as du bol ! Bon… il est mort le poseur de bombes ou quoi ? Oh puis on verra ça plus tard. On s’en va, si Charlie loupe son coup on va tous y passer donc bon, on se bouge !

Charlie… s’il te plait, si jamais tu te loupes, essaye de faire en sorte que ça soit au moment où on sera trèèèèès loin d’ici.
Quant à Mallory… je ressens la vive envie de me foutre de sa gueule.
Mais je crois que le moment est mal choisi.
Sans doute qu’on devrait rejoindre Jazz.
Sans doute…

made by pandora.

IT'S NOT EVEN A JOKE

MUSIQUE – Puis tout à coup, ta gorge est à découvert, tes cheveux tiraillés sous l'emprise de ses griffes. Ta pomme d'Adam se dessine et tu peux sentir son souffle écorché s'écraser contre ta peau. Ton cœur s'emballe un peu plus, l'adrénaline montre à son comble. Il s'est détaché plus vite que tu n'y avais pensé, te voilà à nouveau prisonnier de sa force contre laquelle tu ne peux pas débattre. Tes yeux se figent sur le plafond tandis que tu écoutes les quelques mots qui sortent de sa bouche comme des poignards. Tes sens sont à l'affût, tu sens une véritable lame effleurer ta jugulaire jusqu'à ce que le liquide pâteux perle jusqu'à ton torse. Tes bras retombent le long de ton corps et tu ne le regardes toujours pas, tes mèches torturées par ses doigts fermes. Tu n'es pas humain. Tu me répugnes. Bam.
C'est sans doute plus douloureux que le curare qui vient de traverser tes veines à cet instant-même. Tu te fais balancer, piétiner. Au final, te voilà de retour à la case départ. Ou plutôt, voilà le revers des gifles que tu as collé depuis le début de ton existence. T'es incapable d'ouvrir la bouche ni même de penser, ton regard est vague et il t'a suffit de cligner des yeux pour que tu reprennes un peu conscience une fois sur le tas de poubelle, le dos complètement broyé par les détritus solides. Tu lâches un gémissement de douleur, tu as du mal à respirer et tu as beau essayer de te bouger pour fuir, tes jambes refusent de se mouvoir. Allez, bouge.. bouge... BOUGE !

T'as pas intérêt à bouger.

Ton cœur s'arrête de battre. D'un coup, comme ça.
Tes yeux se redressent et t'as la sensation de faire face à un Lyme tellement ce type est gigantesque par rapport à toi. Mais c'est juste un agent. Un agent avec un canon braqué sur toi.
T'es là, étalé sur ton tas de sacs, bras et jambes affalés, l'air accablé. Mais tu souris. Tu souris un peu tristement. Si tristement qu'on dirait que tes cernes ressortent un peu plus.
Si ce mec s'approche de toi, tu lui craches à la figure.

« Ca tombe bien, ça risque d'être difficile. »

Tu prends le peu de force qu'il te reste pour tenter de te relever, tu sens à peine tes jambes. Tes bras, ils sont comme morts. Mais tu trembles comme une feuille. T'es tout voûté. Et bam. Tu retombes en arrière. Pathétique, fais comme un rat.

« J'espère que votre démineur est doué, ahah... Il va y avoir un beau feux d'artifice dans trois minutes. »

Tu rigoles.
Tu rigoles mais ce n'est pas nerveux, ce n'est pas plaisantin. C'est juste de la folie pure.

Cette nuit-là était jolie. Il y avait plein d'étoiles dans le ciel. L'air était un peu frais.
Et je sais pas.
Je sais pas pourquoi, je me suis mis à pleurer.

IT'S NOT EVEN A JOKE

Comment ce gamin à pu foutre la pagaille comme ça à lui tout seul ? Je le fixe, et je ne vois pas ce qui peut le rendre à ce point cinglé. Il a l'air même tout à fait banal. Un gamin de 16 ans minimum, avec aucun air mauvais. Et pourtant c'était le stalkeur de Mallory et celui qui place des bombes avec tout les autres de BOOM. Je reste avec lui le temps que tout redevienne normal, et j'attends des nouvelles de mes deux collègues : Reus pour Mallory, et Charlie pour les bombes. Je suis à côté de ce gamin, toujours dans la poubelle, et qui semble dans l'incapacité de bouger. Mallory, qu'est-ce que t'as encore fichu ? « J'espère que votre démineur est doué, ahah... Il va y avoir un beau feux d'artifice dans trois minutes. » J'avais comprit l'idée. Mais à peine avait-il lancé ça que quelqu'un que je connais très bien arrive à côté de moi. C'est mon collègue Stymest, un peu amoché à la lèvre mais qui semble pas trop atteint. Il me tend une grenade, que je récupère tranquillement. Il m'explique que ça appartient à ce gamin. Un nom ? Tu veux que je te donne un nom ? « Matt Webster. » J'ai l'air un peu surpris sur le coup, mais c'est vrai que mon collègue ignore qui est ce type. Tout le monde aurait pu si je n'avais pas quelqu'un des BOOM pour m'aider à me renseigner.
Je regarde Mallory attraper son stalkeur et le poser sur le banc. Il a vraiment du mal à bouger, j'aimerais demander à mon collègue ce qu'il lui a fait pour qu'il soit comme ça, mais je me retombe d'un seul coup sur terre. « Merde ! Où est l'agent Scarson ?! » Je bouge la tête vers la porte où il était rentré lui et Charlie, et je me met à reculer pour avoir une meilleure vue d'ensemble de la boite de nuit. J'attrape mon téléphone et j'appelle de suite ma collègue Beckett qui est encore à l'intérieur. Ce type a dit 3 minutes, 3 minutes c'est très proche et on est encore là à trainer. Un Bip et un Scrrrrsh et j’entends la voix de Charlie : « Tu as 2 minutes pour nous débarrasser des bombes ! Tu en es où ? Est-ce que tu as vu Scarson ? » Je ne sais pas ce que va devenir la discothèque dans peu de temps, mais j’espère que ce gamin se fout pas de notre gueule, car sinon c'est la sienne qui va se retrouver par terre en moins de deux.

Désamorçage

J'avais amené une table en plein milieu du dancing. Pas le temps de réfléchir. J'avais pas hésité avant d'utiliser mon tournevis sonic (en tant que fan de cette vieille série qu'étais doctor who, j'm'en était fait un identique à celui de la série, hihi, bref.) J'avais ouvert la boule sans trop d'embrouille et j'avais balancé la partie qui était venue la première au sol. Celle à laquelle la bombe n'était pas racordée en fait.

Pas d'file rouge. Pas d'bouton vert. Juste des fils. Partout des fils. Des fils de toutes les couleurs. Celui qui avait fait ça voulait simplement se foutre de la gueule de la personne qui voulait s'en charger.

Ahahahahah. Ahah. Ah. Et merde...

Cette personne, c'était moi.

Je rageais intérieurement, d'aspect on pouvait voir ma mine contrariée. Je me mordis la lèvre inférieure. Mes yeux se posèrent sur le compteur. Deux minutes et quarante-deux secondes. Mon portable sonna. Je décrochai. « Allô? ». L'agent Lewton était à l'autre bout des ondes. Deux minutes. Je le savais déjà. Je ravalai ma salire. J'avais pas le droit de me louper. Dans tout ce merdier, il n'y avait qu'un fil qui pouvait tout faire peter, un autre fil qui pouvait arrêter le minuteur et un autre fil qui pouvait arrêter tous le processus à faire peter l'endroit. Bref trois fils sur... je sais pas, une centaine. Mais c'était juste une bombe à retardement. Pas de déclencheur longue distance. J'avais une chance. Une chance sur... cent possibilités... Si j'avais tenu le cretin qui avait fabriqué ce truc, je pense que je lui aurais peté la gueule moi même. Alien ou pas alien. Ben ouai, moi j'étais juste l'ingénieur. D'ailleurs je risquais d'y passer. Je venais tout juste d'arriver dans cette organisation. MJ franchement, je pouvais plus te saquer sur le coup.

Je sentais la sueur dégouliner le long de mon visage. Il faisait beaucoup trop chaud dans cet endroit, c'était insupportable. J'avais beaucoup de mal à me concentrer. Ici j'étais dans la réalité, j'avais des vies à sauver, j'étais sous pression... Bref, j'allais devoir faire un coup de maître pour y arriver cette fois.

Vous savez, quand vous manquez de temps. Et que vous êtes sous le stress -en plus si vous n'êtes pas habitué au terrain-, le mieux à faire c'est d'agir à l'instinc. Après tout, si vous êtes de toute façon sur le point de crever bruler par une bombe, vaux mieux essayer que d'attendre. N'est-ce pas?

La meilleure ingénieur de tout les temps hein MJ? Et bien elle allait agir comme la dernière des imbéciles. Mais les trucs cons font parfois bien les choses.

10 secondes.
J'attrapai tous les fils entre mes bras.

9 secondes.
Je me lançai tomber en arrière.

8 secondes.
Je ne savais pas si mon plan allait fonctionner ou si on allait tous y passer.

7 secondes.
Je pensai à toutes ces choses que je n'avais pas réaliser et que j'aurais du faire.

6 secondes.
Zut, j'avais zappé de nourir le chat!

5 secondes.
J'arrivai enfin sur le sol, la table m'avait semblée si haute pour le coup, ou j'étais juste tombée au ralentis... Je sais pas trop pour le coup...

4 secondes.
Je regardai mes collègues.

3 secondes.
Je tirai d'un coup sec sur tous les fils à la fois.

2 secondes.
Les fils se sectionnèrent tous. Camelote...

1 seconde.
Mais il en restait un... Un fil. Un putain de fil qui avait pas voulu lâché prise. J'avais foiré. Lamentablement foiré. Désolé chers collègues. J'étais pas si infaillible que ça. Dommage. J'aurai essayé...

...

...

...

Rien ne se passa.

J'eus un rire nerveux. Il se radoucit. Un peu. Puis j'étais rassurée. J'avais réussis. Avec beaucoup de chance. Mais j'avais réussis. Le seul fil qui n'avait pas cédé était celui qui pouvait tout faire peter. Il n'y avait donc plus besoin d'avoir peur du temps. Il ne me restait plus qu'à désamorcer entièrement la bombe. Pour ça je n'avais qu'à couper le fil en son centre. Je remontai sur la table, attrapai ma pince que j'avais placée à la ceinture et TING coupai le fil sans trop de mal. Le tour était joué. Fin de la partie pour le poseur de bombe. 1 pour moi 0 pour les BOOM.

Je sais pas si je dois rire ou pleurer

TU MÉRITES BIEN UNE PETITE RÉCOMPENSE CHA-CHA !

Oh bah, je t’en prie, Mallory. C’est un plaisir d’avoir pu t’aider !
Huh… de toute façon je ne m’attendais pas à un gros câlin.
Mais même pas il me lâche un tout petit « merci ».
Mais… pourquoi je joue l’étonné moi en fait ?
C’est du Mallory tout craché ça !

Enfin… il venait de quitter les lieux. Comme je me doutais qu’il allait certainement se rendre près de son ravisseur et que donc je ne voulais plus voir sa tête, j’allais plutôt auprès de Charlie qui mettait du cœur à l’ouvrage. Celle-ci était en pleine opération de déminage. Comme visiblement j’allais certainement lui servir à rien, autant profiter du temps qu’il me reste à vivre en dégustant un breuvage. Non, j’ai confiance en elle, elle ne va pas nous faire sauter. C’est une pro, c’est pour ça qu’elle est au M.I.B, pas vrai ? Bref, au lieu de l’importuner, je saisissais une bouteille au pif dans le bar prévu à cet effet et je commençais à boire. Oh bah ça a bon goût l’eau finalement. La seule bouteille sur laquelle je tombe c’est de la flotte, j’ai fait quoi à Dieu pour qu’il m’en veuille autant ? J’ai peut-être un mauvais karma ? Bon sinon elle finit son taff elle qu’on puisse rentrer ou comment ça se passe ? Cela dit je suis en train de prier discrètement pour qu’elle ne se loupe pas. Je sais je pourrais tout aussi bien sortir, mais je vais recroiser Mallory et ça, ce n’est pas une bonne idée. Tiens… un rire nerveux qui émane de Charlie. Je suppose qu’elle a réussi.

— Ouf… on va rester en vie un jour de plus tiens. BRAVO CHA-CHA !

Dis-je en applaudissant fièrement. C’est bien elle a fait du bon boulot. Cela dit si elle s’était foirée y’aurait personne pour l’engueuler alors bon. Allez, je te paye un coup Cha-Cha. Fin… aujourd’hui c’est gratuit t’as de la chance.

Allez hop, on attrape une autre bouteille, de l’alcool cette fois et on la file à la demoiselle, qu’elle puisse se désaltérer un peu. De mon côté j’essuyais de ma manche la sueur qui coulait encore le long de son front. Je soupirais ensuite longuement, laissant Charlie avec la bouteille d’eau de vie que je venais de lui donner. Je me dirigeais ensuite à l’extérieur, les mains dans les poches. Et c’est alors que j’eus une vision plutôt étrange en ligne de mire. Mes deux collègues et ledit terroriste sans doute. Je m’approchais alors de lui et là… c’est le drame. Un gosse ? SÉRIEUSEMENT ? Mais il n’a même pas l’âge de boire de l’alcool lui ! Mais c’est quoi ce délire ? C’est un bizutage pour Charlie ou quoi ? Donc si je comprends bien, le M.I.B a mobilisé 3 agents pour un gamin qui pose des bombes ? Pourquoi je suis venu moi en fait ? Soirée de merde. J’aurais mieux fait de rester chez moi tien. Mais bon quand les collègues demandent de l’aide j’accoure, c’est mon côté sympathique qui reprend le dessus. C’est alors que je m’exclamais d’un ton sarcastique :

— Bon du coup le gosse on en fait quoi ? On le ramène chez sa mère ? De toute façon… on n’a pas à s’occuper de lui. Notre boulot, c’est les extra-terrestres. Tch. 3 agents mobilisés pour un gamin… Si quelqu’un a envie de rédiger un rapport, on remplace « gamin » par « horde d’alliens armés jusqu’aux dents », sinon ça le fait pas trop. Bon… c’est pas tout, mais à l’intérieur y’a de l’alcool & une fille, deux excellentes raisons pour ne pas trainer ici. Bonne soirée messieurs.

Et voilà que je m’éclipsais, clope au bec, de retour vers Charlie.
L’occasion de faire connaissance. Et de ne plus voir la tronche de cake de l’autre.
Nan je dis ça, mais au fond je l’aime bien.
Mais par contre ce gamin… il m’intrigue.
Mais je n’ai pas le temps de m’occuper de lui.
Mallory s’en chargera.
Après tout c’est son problème.

made by pandora.

it's not even a joke

MUSIQUE – Le ciel était beau, cette nuit. Mais dans ton cœur, y avait sans doute un gros nuage, épais, sombre. T'écoutes à peine ce qu'on te dit à côté. T'entends des interpellations, deux individus qui se parlent. Tu comprends juste qu'on parle de toi, comme la fois où tes parents sont venus te chercher à l'orphelinat et que la Grosse Dame triait les dossiers sur son bureau pendant que toi t'étais trop occupé à regarder une expression étrange sur le visage des deux adultes. Une expression que t'avais jamais vu jusqu'à aujourd'hui : le sourire.
Trois minutes se sont écoulées et la nuit est restée calme. Elle avait réussi à désamorcer la bombe. Tant mieux. Ouais, tant mieux, parce que t'es pas un assassin. T'as jamais voulu l'être, tu sais juste pas trop ce qui t'a poussé à tenir des explosifs dans tes mains et à les balancer à droite à gauche avec hilarité. Le gosse. Une autre voix. Tu fronces les sourcils. On le ramène chez sa mère ? Qu'il est drôle, celui-ci.

Tu bouges le bout de tes doigts.
Attends, tu bouges ? Tu le peux ? Ton cœur loupe un bond et tu prends une bonne dose d'adrénaline quand tu sens que tu peux enfin mouvoir tes membres. C'est le moment ou jamais. T'as pas le choix, faut que tu te la joues sans doute un peu masochiste. C'est ta dernière chance de sortir si tu veux pas finir derrière les barreaux.
L'arme est à peine braquée sur toi, ils sont trop divertis à discuter entre eux qu'ils en oublient la réelle cause de leur venue. Doucement tu prends appui sur tes jambes. T'es tellement léger que même le banc ne craque pas sous le mouvement. Le banc où Mallory t'as mis. Vraiment ?
Puis on pourrait presque voir la scène au ralentit, tu te lèves et tu te mets à courir malgré tes membres encore engourdi. Tu serres les dents, t'as juste l'air fatigué, blessé. Tu te heurtes sur la paroi à côté, tu te retiens pour ne pas tomber.

T'essayes de fuir, mais c'est sans doute un peu tard pour te faire la malle comme ça, non ?

#matt #mallory #jazz #charlie #reus // blbl

robb stark

IT'S NOT EVEN A JOKE

Alors c'était fini ? Plus de bombe ? Je n'étais pas certain, mais disons que les 3 minutes étaient passées. Et que Reus revenait de nulle part en nous racontant qu'attraper un gamin était du temps de perdu, et qu'il retournait dans la boite de nuit. Boite de nuit vide, et avec tout le monde qui attend dehors, perplexes. Mieux vaut les renvoyer chez eux tout de suite, non ?
Mais à peine je me pose la question qu'une rapide silhouette passe à côté de moi et Mallory. C'était ce Matt Webster, qui essaye tant bien que mal de se faire la malle. J'ai le réflexe de lui dire de s'arrêter, le flingue en main, mais la main de Mallory vient me stopper. « C’est fini. » C'était étonnant de la part de mon collègue, mais je comprenais : après, c'est pas notre travail. On est venu pour sauver l'agent Stymest. Pas pour arrêter un gamin paumé. Il ne reviendra pas. Si tu le dis. Je me retourne en le laissant s'en aller, et je regarde mon collègue entrer dans ma voiture pour s'y reposer. Je lui fais signe que je vais chercher les deux autres avant de retourner au MIB, et j'entre dans la discothèque. Je n'y avais pas encore été depuis qu'on était arrivé, et j'aimerai bien y rester. Mais l'appel du devoir est trop fort, alors je m'approche des deux agents en train de boire au bar : « Félicitation Charlie, tu m'as montré une fois de plus qu'on peut compter sur toi. Je n'hésiterai pas à le marquer dans mon rapport ... » Je m'arrête un instant pour les regarder tout les deux, puis je met mes lunettes pour souffler et sentir l'odeur de tabac et de drogue dans l'air. Mon collègue est vraiment du genre à se jeter tête baissé dans la gueule du loup. C'est plutôt lui qu'on devrait arrêter pour nous causer autant de soucis comme ça. « En parlant de rapport, en route tout les deux. On est pas là pour flâner, on est encore au boulot là. Hop hop, je dois vous ramener. » Je sais, je suis rabat-joie. Mais les flics arrivent déjà et ils ne vont pas tarder à fermer les lieux pour vérifications. Notre travail se termine ici.
Je prend alors le volant et j'attends mes collègues avec Mallory à côté de moi. Le gamin a filé, bien sûr. Mais ça m'intrigue, je me demande bien ce qu'il lui voulait à mon collègue ? Surtout pour vouloir faire péter une discothèque en même temps. Je ne pense pas que cette affaire en restera là, j'ai un contact à appeler.

Désamorçage

J'étais très heureuse d'avoir réussi ma première mission sur le terrain. Je me sentais vraiment bien. J'allais surtout éviter de dire à mes collègues que j'avais eu un coup de chance pour ce coup. C'était déjà pas mal que cette bombe ne nous ait pas explosée à la figure. Donc je comptais me taire sur ce détail insignifiant. La prochaine fois, Mallory n'aurait qu'à nous biper plus tôt pour que je puisse mieux prendre en main la situation explosive...

L'agent scarson m'avait tendu une bouteille. Il s'était tenu derrière le bar tout le temps que j'avais été sur cette foutue table. Au moins, s'il avait vécu ces derniers instants, il serait mort heureux. C'était déjà ça. J'allai donc vers le bar et attrapai la bouteille qu'il me tendait. Je la portai à mes lèvres et commençai à engloutir le contenu alcoolisé. Trop euphorique et encore sous le coup de l'adrénaline, j'avais besoin d'un bon p'tit remontant. Du rhum. J'aimais bien le rhum. C'était peut-être un peu fort pour moi. Mais je tenais plutôt bien l'alcool en général. J'allais être juste un peu plus joyeuse, rien de trop grave.

L'agent qui était à mes côtés s'éclipsa quelques instants hors du dancing tant que je terminais mon breuvage. Je soupirai une fois la bouteille finie. Je me sentais vivre, truc de fou. Il se ramena à nouveau à mes côtés, suivi de près par Jazz qui me félicita. J'étais aux anges. Être félicitée par ce mec, c'était... tellement... jouissif. Enfin il s'agissait du mec que je voyais comme le meilleur. J'étais tellement admirative devant lui. J'en avais des étoiles dans les yeux tant j'étais contente. Limite, il me serait poussé des ailes que j'aurais même pas été étonné. Bref, il me promit qu'il mettrait dans le rapport. J'avais envie de l'embrasser tellement il était gentil avec moi. Mais je devais garder mes distances. Je n'étais plus une gamine, j'étais bien un agent. « Merci Monsieur. ». J'avais pris un air sérieux, gardant mon sourire pour moi et ma bonne humeur.

Il nous demanda de le suivre jusque dans la voiture ou se trouvait déjà l'agent que nous étions venu secourir. Je suivais donc mon supérieur. Mais il restait quelque chose que je devais faire. J'allai rechercher la bombe qui se trouvait toujours suspendue et allai la déposer dans les bras d'un homme fort. Le seul qui était resté à mes côtés, Reus. Je le gratifiai d'un clin d’œil complique et d'un petit merci avant de sortir de la discothèque.

Il me restait un truc que je rêvais de faire et dont MJ m'avait parlé. J'allai devant la foule qui attendait encore devant l'entrée et sorti mon neuralyzer, ce petit gadget ressemblant étrangement à un stylo. Je plaçai devant mes yeux mes lunettes noires avec un air de starlette trop cool. Oh mon Dieu. J'allais enfin réaliser LE truc. Hystérie générale dans ma tête. Bref. « Mesdames, Mesieurs, je vous prie de bien vouloir regarder l'objet que je tiens entre mes doigts. » Et là, le flash rouge. Des spectateurs devant moi ressemblant à des zombis prêt à entendre tout et n'importe quoi comme bobard. La vision est flippante et pourtant, durant un instant, je me sens maître de la situation. « Nous avons fait évacuer le bâtiment à cause d'un grosse fuite d'eau. Pas de panique, les toilettes sont maintenant réparées. Passez une bonne fin de soirée ♥ » Et je finis par retourner dans la voiture. Fière de l'avoir fait.

» One way or another ✘ Matt
» mercy ▴ MATT
» WEBSTER Matt
» cataclysme ▲ matt
» illuminated ▴ MATT

It's not even a joke. - Matt.

It's not even a joke. - Matt.

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